Full text: Quatrième Congrès International de Photogrammétrie

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Commission 2 
Les tendances actuelles se basent généralement sur les considérations 
suivantes : Couvrir par un cliché le maximum de superficie, obtenir des 
précisions comparables à celles issues des procédés topographiques, 
abaisser les prix de revient. Plusieurs conceptions ont été émises ou sont 
en cours d’étude; citons entre autres les rnultichambres et les appareils à 
objectifs grands-angulaires. Les résultats obtenus donnent généralement 
satisfaction, mais, pour des raisons diverses qui seront mises en évidence 
au cours de la présente étude ( 1 ), ils ne dispensent [tas l’observateur de 
voler très liant. 
Par vols à haute altitude , nous entendrons ceux compris entre 3.500 et 
8.000 mètres environ, la limite inférieure étant celle où l'état de l’atmo 
sphère modifie profondément les conditions de vol, la limite supérieure 
étant imposée par la discrimination des détails à figurer sur la carte. 
Si l’on songe que le record mondial d’altitude, détenu depuis Septembre 
1933 par Lemoine, est de 13.060 mètres, on est tenté de se demander à 
priori pourquoi il est nécessaire de consacrer une étude spéciale à des 
vols d’altitude deux fois moindre; la marge est en effet si grande qu’elle 
semble devoir contenir largement toutes les difficultés spéciales aux buts 
photogranmiétriques. Là est précisément l'erreur ! Monter à 6.000 mètres 
et prendre une photographie n’est rien; y travailler normalement est une 
autre chose. 
Les difficultés essentielles résident dans la dépression (action sur la 
respiration et sur l’organisme en général) et dans la baisse de température 
(jusqu’à — 40° dans certains cas). Les difficultés secondaires tiennent au 
matériel volant, au matériel d'exécution, à l’équipement du personnel, à 
la navigation, aux observations proprement dites. 
Ensemble elles posent des problèmes très complexes dans les domaines 
technique, économique et pathologique et c’est une présentation de 
quelques solutions à ces problèmes spéciaux qui fera l’objet du présent 
exposé ( 2 ). 
A. — La préparation de la mission. 
Il y aura lieu, dans la préparation de la mission au bureau, de tenir 
compte des facteurs suivants : temps global (montée + travail + descente), 
possibilités du pilote et de l’observateur, altitude à ne pas dépasser pour 
<pie le pilote reste toujours maître de ses lignes de vol (3). Si cette dernière 
(1) Citons entre autres : 1° La difficulté de corriger suffisamment les objectifs grands-angulaires 
(focale de 15 pour couvrir un cercle de 18 de diamètre) en vue d’obtenir des précisions altimétri 
ques suffisantes ; 2° Nécessité de redresser les clichés de la multichambre préalablemen à la 
restitution ; 3° Masques en haute montagne lorsque les rayons s'écartent trop de la verticale ; 
4° Dans ce même cas, déformations dues à la réfraction et à la courbure de la terre. 
(2) Nous y adopterons d’ailleurs l’ordre chronologique. 
(3) Cette altitude est bien au-dessous du « plafond théorique de l’avion ».
	        
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