Deuxième séance
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La Commission passe alors à la suite des communications relatives
aux applications des procédés de redressement, et elle entend la commu
nication de M. Cattelain :
APPLICATION DES LEVERS PAR REDRESSEMENT
AUX TRAVAUX PUBLICS ET A LA REVISION DES CARTES
« Depuis 1930 la Belgique est dotée d'un établissement photogrammé
trique d’exploitation des clichés aériens. Les travaux de redressement
furent généralement exécutés à grandes échelles. Les administrations aux
quelles étaient destinés les plans exigeaient le plus souvent l’échelle
du 1 / 1 . 000 , plus commode pour leurs études de projets et parfois même
l’échelle du 1/500 pour les études d’avant-projet de pont ou de création de
grandes artères dans les villes non encore urbanisées.
Accessoirement l’échelle du 1/2.000 ou du 1/2.500 fut demandée. Cette
dernière toutefois semble être admise pour les études d’urbanisation des
grands centres.
En ce qui concerne l’échelle du 1/1.000, les levers du canal Albert
dressés pour le compte de l’administration des Ponts et Chaussées consti
tuent le meilleur exemple.
Ce travail consistait en la confection d’un photoplan original à l’échelle
du 1 / 1.000 de l’ensemble du lever, comportant une bande de 120 km.
environ de longueur sur 400 m. de largeur répartis en 200 m. de part et
d’autre d’un axe préalablement jalonné.
Ce tracé est situé dans la Campine anversoise et limbourgeoise en
pays absolument plat. Dans ce cas le procédé de redressement convenait
admirablement. Le vol fut conduit à bord d’un Fokker trimoteur à une hau
teur de 700 m. au-dessus du sol. Les 1.155 clichés nécessaires furent
obtenus à l’aide de l’appareil automatique à chambre unique verticale de
21 cm. de focale, c’est-à-dire que les clichés obtenus étaient à l’dchelle
du 1/3.500 environ. Le recouvrement longitudinal devait être fixé à 60 %
pour permettre ultérieurement la conduite de la triangulation radiale.
Après une reconnaissance rapide sur le terrain, effectuée par l’Admi
nistration des Ponts et Chaussées accompagnée d’un technicien de la
SABEPA, des dalles de béton de 0,75 x 0,75 m. furent coulées dans l’axe
du tracé en des endroits judicieusement choisis. De loin en loin, aux chan
gements de direction du tracé, à l’intersection des tangentes, etc..., des
signaux caractéristiques (carrés de 5 m. x 5 rn. ou cercles de 5 m. de dia
mètre) furent tracés à même le sol afin de rappeler à l’opérateur le chan
gement de l’itinéraire. Ces signaux, ainsi que les dalles de béton, furent
quelques jours avant le vol blanchis à la chaux.