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par le chercheur. Elles lui évitent les longs tâtonnements et les erreurs
coûteuses dans l'ouverture de ses tranchées. Une vue d’ensemble du chan
tier prise périodiquement lui donne une idée précise de son travail d'en
semble et lui en montre les erreurs.
c) La photographie aérienne vient enfin fixer toute cette documenta
tion préparatoire et permettre à l’archéologue aérien de l’emporter avec lui
pour l’étudier à loisir.
Les reconnaissances et les fouilles achevées, le plan des sites est relevé
par photogrammétrie aérienne. La méthode de lever de plan employée au
cours de nos recherches a été la méthode Roussilhe qui offre à l’archélogue
une grande facilité d’application. Il lui suffit d’une hase soigneusement
établie et mesurée sur le site pour opérer facilement le redressement et
la restitution des vues photographiques prises à cet effet. Le plan photo
graphique ainsi obtenu ne le cède en rien en précision au lever de plan
d’un géomètre.
Photographie aérienne et levers de plans archéologiques, méthode Roussilhe.
La précision des plans photographiques de sites anciens tirés de vues
aériennes, peut être amenée à une exactitude rigoureuse par la méthode
de bases établies au sol, d’après le procédé Roussilhe et avec les appareils
de restitution de ce modèle, actuellement employé en cartographie et lever
de plans du cadastre. L’objectif photographique nous introduit dans la
précision de l’optique et la base mesurée au sol dans celle des restitutions
géométriques. L’approximation des instruments de bord donnant hauteur
et perpendiculaire est ainsi éliminée.
Théoriquement, l’échelle d’une vue photographique nous est donnée par
application d’une formule simple, dans laquelle les dimensions m de la
plaque et le foyer F de l'objectif sont connus, tandis que la hauteur A nous
est donnée par l’altimètre. Les dimensions du terrain photographié sont
M = ^ — et l'échelle a pour valeur — — L
En pratique, 1 opération de calcul de l’échelle d’une photographie n’est
pas si simple; 1 altimètre de bord ne nous donne que l’altitude au-dessus
du terrain de départ ou au-dessus du niveau de la mer et non la hauteur
de l’avion au-dessus du site étudié. Ce n’est que si ce site est une cote
déterminée au sol que l’altimètre peut nous donner la hauteur de prise
de vues. I) autre part, il faut souvent quelques secondes a l’altimètre pour
se stabiliser et déjà l’avion a pu monter ou baisser sa ligne de vol. Il est
souvent diflicile de déterminer si la verticale de A est bien perpendiculaire
au centre de la zone photographiée, c’est-à-dire Si l’avion volait dans un
plan rigoureusement horizontal sans inclinaison aucune.