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Commission 2
Dans le cas d’un obturateur parfait, le rendement est constant en fonc
tion du temps de pose et égal à 1.
Un très bon obturateur ordinaire se comportera pratiquement comme
un obturateur parfait pour les faibles vitesses, par exemple inférieures à
1/5 seconde, pour fixer les idées. Pour les vitesses plus grandes, on peut
admettre grossièrement que les temps d’ouverture et de fermeture restent
constants, alors que le temps de pleine ouverture décroît. Alors le rende
ment diminue quand la vitesse croît.
Un obturateur, pour être correctement gradué, devrait porter, outre la
graduation habituelle des vitesses, une graduation des rendements; la
multiplication des éléments correspondants des deux graduations four
nirait les temps de pose effectifs. L’usager, qui choisit sa vitesse d’après le
mouvement du sujet à reproduire, connaîtrait avec précision la quantité
de lumière traversant l’appareil, donc l’impression produite sur la couche
sensible.
Pour des raisons pratiques, l’indication seule des vitesses figure sur
les obturateurs. Mais, pour les instantanés rapides, cette indication est
faussée volontairement, et correspond à une valeur comprise entre la
durée totale d’exposition et le temps de pose effectif. Le maniement de
l’appareil en est simplifié, et les erreurs commises ne sont pas nuisibles si
les deux valeurs précédentes ne sont pas trop différentes.
L’étude préalable de l’obturateur est donc indispensable si l’on veut
pouvoir le graduer de façon correcte.
Les méthodes d’essai devront, non seulement déterminer les éléments
de fonctionnement de l’obturateur pour diverses vitesses (durée totale d’ex
position et rendement correspondant), mais encore, si possible, en analyser
le fonctionnement mécanique, cela afin de permettre au constructeur d’en
corriger éventuellement les défauts.
La méthode la plus correcte indiquée dans ce but semble être celle du
général Sébert.
L’obturateur, au cours de son fonctionnement, est photographié à inter
valles rapprochés (cinématographié). L’opération étant terminée, on est
en possession d’une série de photographies de l’obturateur pendant les
phases successives de son fonctionnement. Connaissant l’intervalle de
temps qui s’écoule entre la prise des divers clichés, il est facile de cons
truire la courbe des iïux qui traverse l’obturateur en fonction du temps, ce
llux étant proportionnel aux aires, facilement mesurables, découvertes
par l’obturateur. De cette courbe on déduira facilement le temps de pose
effectif, puis le rendement.
De plus, l’examen des formes successives de l’ouverture renseignera
très exactement sur les défauts de fonctionnement mécanique.