Deuxième séance
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réfléchie et diffusée par un miroir concave et au besoin un condensateur
(toutefois ce dernier n’est pas absolument nécessaire). La lampe est ventilée
afin de réduire réchauffement. La caisse supporte à l’extérieur un miroir
orientable destiné à réfléchir les rayons solaires sur la face inférieure du
cliché, en cas d'éclairage direct par la lumière naturelle. L’ensemble de
l’éclaireur est monobloc et peut coulisser sur des glissières. Celles-ci sont
d’un gabarit standard permettant l’utilisation en tous endroits où l’obser
vation par transparence est nécessaire.
Le personnel composé de trois opérateurs travaille à la chaîne et est
assis devant le meuble dans l’ordre suivant, de la droite à la gauche : un
classeur, un identificateur chef d’équipe et un dessinateur. Le photographe
exécutant de la mission peut éventuellement prendre la place de l’identifi
cateur ou bien rester derrière celui-ci, afin de l’aider dans le repérage des
vues successives. Chacun des ouvriers de l’équipe est spécialisé et soumis
à des exercices d’entraînement très fréquents.
Cet entraînement individuel doit, pour être efficace, être chronométré.
Les fonctions de chacun des ouvriers de l’équipe d’identification sont
les suivantes :
— Le classeur chargé de classer les négatifs et de les présenter conve
nablement à l’identificateur; il assure en outre, l’exécution de tous les
travaux de manutention, de réglage et d’orientation des éclairages;
— L’identificateur, chargé de la recherche des zones couvertes, de
l’orientation des clichés, de la détermination des coordonnées principales,
du calcul des altitudes précises et de l’interprétation sommaire. Cet ouvrier
doit être très entraîné et connaître à fond la zone sur laquelle il travaille;
pour cela il faut lui donner toutes facilités de compléter sa documentation
(vols en avion, ascensions en ballon captif).
— Le dessinateur, chargé de marquer et graver les négatifs et d’établir
l’épure des croquis de report des surfaces couvertes. Il doit en particulier
dessiner bien et vite et être susceptible d’assimiler facilement les textes
inversés.
Le cycle de fonctionnement de l’équipe est le suivant :
Les films ou clichés secs (ces derniers même quelquefois encore humides
d’alcool) sont remis au classeur qui les trie et les classe dans l’ordre de
prise en avion.
Lorsque le classeur a repéré le premier cliché de la mission, il le place
(soit directement s’il est sec, soit avec le cadre de lavage s’il est encore
humide) sur les glissières du châssis d’inspection, en face de l’identifi
cateur, et l’éclaire avec un des éclaireurs électrosolaires. Le châssis d’ins
pection est un bâti à deux réglettes fixes destiné à supporter les clichés
sur verre ou sur film. Une réglette supplémentaire mobile sert éven