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SYMPOSIUM PHOTO INTERPRETATION, DELFT 1962
photos sous forme de petites plages sombres, n’excédant pas le mm 2 (photos
au 1/40.000), alignées sur le niveau.
Cette crête de tillite supérieure est, pour l’analyse photogéologique, un fil
d’Ariane qu’il suffit de suivre pour délimiter les plis. Le perd-on localement,
un raisonnement géologique permet de prévoir les emplacements où il doit
logiquement réapparaître. Si l’hypothèse est bonne, le “fil” de tillite réapparaît
sans grande recherche.
Les formations schisto-calcaires occupent l’étage altimétrique le plus bas,
en raison principalement d’une évolution karstique. Cette évolution a de plus
pour effet de produire à l’emplacement du calcaire pur C3b une bande plus
déprimée éncore, affectant souvent l’allure d’un fossé. C’est là un repère photo
géologique de même valeur que la crête de tillite, et qui permet de confirmer
le tracé des plis. De plus, les alternances de roches plus ou moins carbonatées
du reste des formations déterminent sur photos des linéations qui traduisent
souvent dans le détail les allures en plan des couches géologiques.
b. Dans le sens tillite inférieure - roches mayumbiennes, on rencontre, en
contact avec la tillite, et à un étage altimétrique inférieur, un plateau à
petites crêtes allongées dans le sens des couches, qui correspond aux forma
tions du système de la Sansikwa. Les crêtes allongées sont justifiées par les
nombreux niveaux de quartzite. Vers la base du système cependant les quart-
zites se font plus rares et, en réponse, le plateau se déchiquette assez abon
damment.
Enfin, le noyau de roches mayumbiennes de l’anticlinal de Kimuaka-
Kinkenge s’exprime paradoxalement par une dépression en forme de cuvette,
au sol découpé en nombreuses petites collines par un réseau non orienté.
La cuvette est souvent délimitée par une falaise bien tranchée correspondant
aux premières formations du système de la Sansikwa.
La présentation en dépression des roches mayumbiennes s’explique par leur
composition lithologique à base de séricitoschistes et de talcschiste. La forme
de cuvette fermée démontre qu’il s’agit du noyau d’un vaste dôme, dont la
fermeture occidentale n’est pas représentée sur la carte ci-jointe.
2. Dans les régions simplement ondulées, les formations rencontrées appar
tiennent aux systèmes schisto-gréseux et schisto-calcaire. Nous ne revien
drons pas sur ce dernier qui occupe toujours l’étage altimétrique le plus inférieur.
Les formations sub-horizontales du système schisto-gréseux correspondent
au plateau des Manyanga. Elles sont limitées vers le schisto-calcaire par une
falaise très nette due au conglomérat du Bangu et du Niari.
Le plateau montre des collines arrondies délimitées par un réseau non
orienté d’autant plus serré que la composition lithologique est plus argileuse.
Examen de la carte photogéologique et conclusion
Toutes les unités stratigraphiques ont pu être identifiées et représentées.
Il est ainsi apparu que les plis longitudinaux reconnus par F. Delhaye et