LIVRE III.
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Ainsi les propositions fondamentales de la géométrie
se réduisent, pour ainsi dire, à celle-ci seule, que
les triangles équiangles ont leurs côtés homologues
, comme on vient d’en voir un
exemple, qu’en tirant des conséquences d’une ou de
plusieurs propositions, on retombe sur des proposi
tions déjà démontrées. En général ce qui caractérise
particulièrement les théorèmes de géométrie, et ce
qui est une preuve invincible de leur certitude, c’est
qu’en les combinant ensemble d’une maniéré quel
conque , pourvu qu’on raisonne juste, on tombe
toujours sur des résultats exacts, il n’en serait pas de
même si quelque proposition était fausse, ou nétait
vraie qu’à-peu-près ; il arriverait souvent que, par
la combinaison des propositions entre elles, l’erreur
s’accroîtrait et deviendrait sensible. C’est ce dont on
voit des exemples dans toutes les démonstrations où
nous nous servons de la réduction a l’absurde. Ces
démonstrations , où l’on a pour but de prouver que
deux quantités sont égales, consistent à faire voir que,
s’il y avait entre elles la moindre inégalité , on serait
conduit par la suite des raisonnements à une absur
dité manifeste et palpable ; d’où l’on est obligé de
conclure que ces deux quantités sont égales.
Corollaire. Si d’un point A de la circonférence on
mene les deux cordes AB, AC, aux extrémités du
diamètre BG , le triangle BAC sera rectangle en A 11 ;
donc , i ° la perpendiculaire AD est moyenne propor
tionnelle entre les deux segments BD, DC, du dia
mètre , ou, ce qui revient au même, le quarré AD
est égal au rectangle BDxBC.
2° La corde AB est moyenne proportionnelle entre
le diamètre BG et le segment adjacent BD , ou, ce
qui revient au même, AB = BD X BG. On a sein -
proportionnels.
Il arrive sou