ï4 ô GÉOMÉTRIE.
Donc, en prenant les moitiés de part et d’autre,
on a AP=AQ—PQ, ou AQ = AP-f-PQ , donc le
*i3. 3. triangle APQ est rectangle en P*; donc AP est per
pendiculaire à PQ.
Scholie. On voit par là, non seulement qu’il est pos
sible qu’une ligne droite soit perpendiculaire à toutes
celles qui passent par son pied dans un plan, mais
que cela arrive toutes les fois que cette ligne est per
pendiculaire à deux droites menées dans le plan ; c’est
ce qui démontre la légitimité de la définition I.
Corollaire I. La perpendiculaire AP est plus courte
qu’une oblique quelconque AQ ; donc elle mesure la
vraie distance du point A au plan PQ.
Corollaire II. Par un point P donné sur un plan ,
on ne peut élever qu’une seule perpendiculaire à ce
plan ; car si on pouvait élever deux perpendiculaires
par le même point P, conduisez, suivant ces deux
perpendiculaires, un plan dont l’intersection avec le
plan MN soit PQ ; alors les deux perpendiculaires
dont il s’agit seraient perpendiculaires à la ligne PQ,
au même point et dans le même plan, ce qui est im
possible.
Il est pareillement impossible d’abaisser d’un point
donné hors d’un plan deux perpendiculaires à ce
plan ; car soient AP, AQ, ces deux perpendiculaires,
alors le triangle APQ aurait deux angles droits APQ,
AQP, ce qui est impossible.
PROPOSITION Y.
THÉORÈME.
Les obliques également éloignées de la per
pendiculaire sont égales ; et, de deux obliques
inégalement éloignées de la perpendiculaire,
celle qui s en éloigne le plus est la plus longue.