NOTE I.
lignes semblables ; mais nous observerons qu'elle contient
trois conditions superflues. Car, pour construire un poly
gone dont le nombre des côtés est n, il faut d’abord con
naître un côté, et ensuite avoir la position des sommets des
angles situés hors de ce côté. Or, le nombre de ces angles
est n—2 , et la position de chaque sommet exige deux don
nées ; d’où il suit que le nombre total des données néces
saires pour construire un polygone de n côtés est 1+2/2—4,
ou 2n—3. Mais dans le polygone semblable il y a un côté
à volonté ; ainsi le nombre de conditions pour qu’un poly
gone soit semblable à un polygone donné, est in — 4. Or la
définition ordinaire exige, i° que les angles soient égaux
chacun à chacun, ce qui fait n conditions ; 2 0 que les côtés
homologues soient proportionnels , ce qui fait n—1 condi
tions. H y a donc en tout 2n—• 1 conditions , ce qui fait trois
de trop. Pour obvier à cet inconvénient, on pourrait dé
composer la définition en deux autres, de cette maniéré t
i° Deux tiiangles sont semblables, lorsqu'ils ont deux
angles égaux chacun à chacun.
2 0 Deux polygones sont semblables lorsqu'on peut former
dans l'un et dans l’autre un meme nombre de triangles sem
blables chacun à chacun et semblablement disposés.
Mais , pour que cette derniere définition ne contienne
pas elle-même de conditions superflues , il faut que le
nombre des triangles soit égal au nombre des côtés du po
lygone moins deux ; ce qui peut avoir lieu de deux maniérés.
On peut mener de deux angles homologues des diagonales
aux angles opposés, alors tous les triangles formés dans
chaque polygone auront un sommet commun, et leur somme
sera égale au polygone ; ou bien, on peut supposer que tous
les triangles formés dans un polygone, ont pour base com
mune un côté du polygone, et pour sommets ceux des dif
férents angles opposés à cette base. Dans l’un ou l’autre cas
le nombre des triangles formés de part et d’autre étant
n — 2 , les conditions de leur similitude seront au nombre
de 2n—4 5 et la définition ne contiendra rien de superflu.
Cette nouvelle définition étant posée, l’ancienne deviendra
un théorème qu’on pourra démontrer immédiatement.
Si la définition des figures rectilignes semblables est im-