NOTE I. 2jg
parfaite dans les livres d’éléments, celle des solides polyè
dres semblables l’est encore bien davantage. Dans Euclide,
cette définition dépend d’un théorème non démontré ; dans
d’autres auteurs elle a l’inconvénient d’être fort rédon-
dante. Nous avons donc rejeté ces définitions des solides
semblables , et nous leur en avons substitué une fondée sur
les principes que nous venons d’exposer. Mais, comme il y
a beaucoup d’autres observations à faire à ce sujet, nous y
reviendrons dans une note particulière.
La définition de la perpendiculaire à un plan peut être
regardée comme un théorème ; celle de Y inclinaison de deux
plans a besoin aussi d’ètre justifiée par un raisonnement ;
plusieurs autres sont dans le même cas. C’est pourquoi, en
conservant ces définitions suivant l’ancien usage , nous
avons eu soin de renvoyer aux propositions où elles sont
démontrées ; quelquefois nous nous sommes contentés d’y
ajouter un éclaircissement succinct.
L'angle formé par la rencontre de deux plans, et l'angle
solide formé par la rencontre de plusieurs plans en un même
point, sont des grandeurs, chacune de son espece, aux
quelles il serait peut-être bon de donner des noms particu
liers. Sans cela il est difficile d’éviter l’obscurité et les cir
conlocutions lorsqu’on parle de l’arrangement des plans qui
composent la surface d’un polyèdre. Et comme la théorie
de ces solides a été peu cultivée jusqu’à présent, il y a moins
d’inconvénient à y introduire des expressions nouvelles,
si elles sont reclamées par la nature des choses.
Je proposerais d’appeler coin l’angle formé par deux
plans ; V arête ou faite du coin serait l’intersection commune
des deux plans. Le coin se désignerait par quatre lettres
dont les deux moyennes répondraient à l’arête. Alors un coin
droit serait l’angle formé par deux plans perpendiculaires
entre eux. Quatre coins droits rempliraient tout l’espace
angulaire solide autour d’une ligne donnée. Cette nouvelle
dénomination n’empêcherait pas que le coin n’eùt toujours
pour mesure l’angle formé par les deux perpendiculaires
menées dans chacun des plans à un même point de l’arête
ou intersection commune.