NOTE II.
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D AC : or , dans le triangle rectangle B AD , les deux angles
BAD, ABD, valent ensemble un angle droit; dans le trian
gle rectangle DAC, les deux angles DAC, ACD, valent
aussi un angle droit. Donc les quatre réunis , ou seulement
les trois BAC, ABC, ACB, valent ensemble deux angles
droits ; donc dans tout triangle la somme des trois angles
est égale à deux angles droits.
On voit par-là que ce théorème, considéré a priori, ne
dépend point d’un enchaînement de propositions, et qu’il
se déduit immédiatement du principe de l’homogénéité ;
principe qui doit avoir lieu dans toute relation entre des
quantités quelconques. Mais poursuivons, et faisons voir
qu’on peut tirer de la même source les autres théorèmes
fondamentaux de la géométrie.
Conservons les mêmes dénominations que ci-dessus, et
appelons de plus m le côté opposé à l’angle A, et n le côté
opposé à l’angle B. La quantité m doit être entièrement
déterminée par les seules quantités A, B ,p; donc m est
une fonction de A, B,/>, et ^ en est une aussi, de sorte
qu’on peut faire ^ ; ( A, B,/?). Mais est un nom
bre, ainsi que A et B; donc la fonction ne doit point
contenir la ligne p , e t on a simplement ~ r=r^ : (A, B),
ou rn—p iji : ( A, B). On a donc semblablement n—p ^ :
(B, A).
Soit maintenant un autre triangle formé avec les mêmes
angles A, B, C, auxquels soient opposés les côtés m', n!, p',
respectivement. Puisque A et B ne changent pas, on aura
dans ce nouveau triangle m'z=zp' (A, B), et n'z=zp' ^ :
(B , A). Donc m ; m' ;; n : n' :: p : p'. Donc, dans les trian
gles équiangles, les côtés opposés aux angles égaux sont
proportionnels.
De cette proposition générale on déduit comme cas
particulier celle que nous avons supposée dans le texte,
pour la démonstration de la proposition XX. En effet,
%, 35. les triangles AEG, AML ont deux angles égaux , chacun à
chacun , savoir, l’angle A commun, et un angle droit. Donc
ces triangles sont équiangles ; donc ou a la proportion