NOTE IV. 293
Et puisque les deux premiers nombres A et B sont entiers
par hypotbese , il s’ensuit que tous les autres C , D ,
E , etc., qui jusqu’à ce moment étaient indéterminés , sont
aussi des nombres entiers. Or , il implique contradiction
qu’une suite iniinie A , B , C , D, E, etc. soit à-la-fois dé
croissante et composée de nombres entiers ; car d’ailleurs
aucun des nombres A , B, C, D , E, etc. ne peut être zéro,
puisque la fraction continue proposée s’étend à l’infini, et
B C D
qu’ainsi les sommes représentées par —, —, —, etc. doivent
.A. 13 (~j
toujours être quelque chose. Donc l’hypothese , que la
somme de la fraction continue proposée est égale à une
g
quantité rationnelle —, ne saurait subsister ; donc cette
somme est nécessairement un nombre irrationnel.
Lemme II. Les memes choses étant posées , si les fractions
m m' ra"
composantes —, —, , etc. sont cVune grandeur nuelcon-
n n' n"
que au commencement de la suite ; mais qvjaprès un certain
intervalle, elles soient constamment plus petites que Vunité ;
je dis que la fraction continue proposée, en supposant tou
jours qu elle s'étende à Vinfini, aura une valeur iirationnelle.
. , m> "
Car , si a compter de ——, par exemple , toutes les frac-
, m rn ir m r .
lions ——, , —, etc. à l’infini , sont plus petites que
n n lv n y
l’unité, alors , suivant le lemme I, la fraction continue
m
m îV
n + > r +r
n x etc.
aura une valeur irrationnelle. Appelons cette valeur u, et
la fraction continue proposée deviendra
m
n
m
lé
Mais si on fait successivement