N O T K IV.
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iiest clair que, w étant irrationnelle, toutes les quantités
a', <ù", a" , doivent l’étre pareillement. Or, la derniere J"
est égale à la fraction continue proposée ; donc la valeur de
celle-ci est irrationnelle.
Nous pouvons maintenant, pour revenir à notre sujet,
démontrer cette proposition générale.
THEOREME.
Q 1
in
5 n-
Si un arc est commensurable avec le rayon, sa tangente
sera incommensurable avec le meme rayon.
En effet, soit le rayon =z i, et l’arc x — —, m et n étant
n
des nombres entiei’S , la formule trouvée ci-dessus donnera,
en faisant la substitution ,
m m.
tang. —~— m 2
n n— /n 2
m 2
7 n— etc.
Or cette fraction continue est dans le cas du lemme II; car
il est clair que les dénominateurs 3 n, 5 n, 7 n, etc. aug
mentant continuellement , tandis que le numérateur m 2
reste delà même grandeur, les fractions composantes seront
ou deviendront bientôt plus petites que l’unité, donc la
m
valeur de tang. — est irrationnelle ; donc, si Varc est com-
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mensurable avec le rayon , sa tangente sera incommen
surable.
De là résulte , comme conséquence très-immédiate, la
proposition qui fait l’objet de cette note. Soit tz la demi-
circonférence dont le rayon est 1 ; si tz était rationnel, l’arc
- le serait aussi, et par conséquent sa tangente devrait être
4
irrationnelle : mais on sait, au conti’aire, que la tangente
de l’arc — est égale au rayon 1 ; donc tz ne peut être ration-
4
nel. Donc le rapport de la circonférence au diamètre , est
un nombre irrationnel (1).
( 1 ) Cette proposition a été démontrée pour la premiere fois par
Lambert, dans les Mémoires de Berlin, année 1761.