Il n’est pas / toujours nécessaire d’avoir trois données
pour déterminer chaque sommet d’un polyèdre ; car si
le point M doit se trouver sur un plan déjà déterminé dont
l’intersection avec la base soit FG , il suffira, après avoir
pris FG à volonté, de connaître les angles MGF, MFG;
ainsi il faudra une donnée de moins. Si le point M doit se
trouver sur deux plans déjà déterminés, ou sur leur inter
section commune MK qui rencontre le plan ABC en K, on
connaîtra déjà le côté AK, l’angle AKM , et l’inclinaison du
plan AKM sur la base ; il suffira donc d’avoir pour nouvelle
donnée l’angle MAK. C’est ainsi que le nombre de données
nécessaires pour déterminer un polyèdre absolument et
d’une maniéré unique, se réduira toujours au nombre de
ses arêtes A.
Le côté AB et un nombre A — i d’angles donnés déter
minent un polyèdre; un autre côté à volonté et les mêmes
angles détermineront un polyèdre semblable. D’où il suit que
le nombre de conditions necessaires pour que deux polyèdres
de la même espece soient semblables, est égal au nombre des
arêtes moins un.
La question qu’on vient de résoudre serait beaucoup plus
simple si on ne connaissait pas l’espece du polyèdre, mais
seulement le nombre de ses angles solides S. Déterminez
alors trois sommets à volonté par le moyen d’un triangle
où il y aura trois données ; ce'triangle sera regardé comme
la base du solide, ensuite les sommets hors de cette base
seront au nombre de S — 3; et la détermination de chacun
d’eux exigeant trois données, il est clair que le nombre
total de données nécessaires pour déterminer le polyèdre,
sera 3 -f- 3 (S — 3), ou 3S — 6.
Il faudra donc 3 S — 7 conditions pour que deux polyè
dres qui ont un égal nombre S d’angles solides soient sem
blables entre eux.
NOTE IX.
Sur les polyèdres réguliers. (Voyez Vappendice
au livre VII.)
Nous nous sommes attachés dans la proposition II de cet
appendice à démontrer l’existence des cinq polyèdres régu-