DES MATHÉMATIQUES. Parx. V. T,iv. I. 53
ceci sensible. Dans l’équation du second degré .-r 2 -fprry g— m 9
les racines étant supposées a et on sait que ay,b~p , e t
ab~q. Si l’on cherchoit par ces deux relations seulement à
déterminer a ou b , on ne 1er oit que retomber dans une équation
semblable à la première, savoir a?-\~pa—q ou fr- y.p b — q—o ^
ce qui ne conduit à rien.
Mais si par des considérations et une analyse particulière, on
peut trouver une équation du premier degré entre a et b , et les
coefficiens donnés p et q , cette nouvelle équation donneroit
leur valeur. Or, c’est à quoi, par divers raisonnemens trop longs
à développer ici,on parvient en supposant (z—a~ 6)x(z-S — a)—ro.
Ce qui donne en effet s 3 —a 1 — b*-pi a b—o, ou z'—aïy. fr—iab—
a-\-b z —\ab t ce qui en substituant au lieu de \ab sa valeur l\q, et
au lieu de a-{-b sa valeur p , donne enfin a z=z _p _j_ ]/'p 1 — 4 q $
t>=-p-Vp*-4ç-
Cette même méthode s’applique aux équations du troisième
et du quatrième degré. Mais on n’y parvient, comme on doit le
penser , qu’au moyen de considérations beaucoup plus compli
quées , et que nous pouvons encore moins développer ici. Nous
nous bornerons à indiquer , pour en prendre l’idée convenable,
le Journal des Ecoles Normales , dans lequel le Cit. Laplace a
développé cette savante vue ; ou bien les notes et supplémens
joints par le Cit. Lacroix, à la nouvelle édition de l’algèbre de
Clairaut, additions qui font de cet ouvrage le traité le plus com
plet d’arithmétique et d’algèbre que nous ayons (1).
Ce succès dans les équations des premiers degrés sembloit en
indiquer un pareil dans celles du cinquième. Mais malheureu
sement on n’a pu encore parvenir à former pour cette équation
les fonctions nécessaires à sa résolution ; et ceux qui prendront
la peine de suivre la marche tenue pour les équations du qua
trième degré , pourront juger combien laborieuse seroit celle
qu’exigeroit le cinquième degré, et cela pour arriver peut être à
une équation du vingt - quatrième degré , plus difficile que la
proposée. Cela est bien capable de refroidir celui qui auroit
quelque disposition à suivre cette nouvelle route.
Les analystes ont néanmoins remarqué des équations d’une
forme particulière qui les rend susceptibles de résolution, et il
convient de les faire connoître. M. de Moirre (2) en a donné
un exemple dans l’équation, ny -f ny^ +
nn 1. nn
2.3. 4-S
—yK &c.
ai
équation qui sera finie lorsque n sera un nombre entier et impair.
Sa racine , qui est alors unique , peut être exprimée de quatre
(1) Il se trouve chez le Cit. Duprat,
Libraire , quai des Augustins,
(2) Trans. pl>il an. 1707.
vrud, Lips, ann. 1709.
Aeim