Full text: National reports (Part 2)

FRANCE 
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II. — LES TRAVAUX PHOTOGRAMMÉTRIQUES 
Au cours des quatre années écoulées, le volume des travaux photogrammétriques 
n’a cessé de s’accroître. 
a) Matériels. — L’industrie française de la mécanique et de l’optique a déve 
loppé ses réalisations dans la voie des objectifs grand-angulaires, orthoscopiques à haute 
définition (objectif Altor de la Société d’Optique et de Mécanique de haute précision), 
les matériels de contrôle des chambres métriques de plus en plus précis (photogonio 
mètres à mesures radiales de la Société Générale d’Optique et de la S.O.M.H.P.), la 
mise au point d’un appareil de restitution de troisième ordre, le « stéréphot » S.O.M. 
L’intérêt croissant porté à l’emploi des photographies aériennes pour l’interpré 
tation et pour l’enseignement de la géographie a eu pour corollaire le développement 
de tous les matériels d’observation stéréoscopique et d’enseignement (stéréoscope à 
miroirs, appareil de prise de vues à film à déroulement continu des usines Gallus, appareil 
permettant la projection en relief sur écran par anaglyphes ou vectographes, construit 
par la S.F.O.M. et conçu par l’I.G.N.). 
Enfin, on doit signaler les recherches concernant l’amélioration des émulsions, les 
combinaisons émulsion-filtre d’une part, et les conditions de navigation aérienne d’autre 
part. Les utilisateurs des photographies aériennes en effet, sont toujours plus exigeants, 
soit qu’ils cherchent, pour l’aérocheminement une régularité de vol toujours meilleure 
ou les moyens de connaître les paramètres de la prise de vues (l’I.G.N. est maintenant 
orienté vers l’enregistrement de certains de ces paramètres et a fait des essais encoura 
geants dans ce sens), soit qu’ils veuillent utiliser toutes les possibilités d’interprétation 
offertes par le choix des émulsions et des filtres. 
b) Travaux. — Les Sociétés privées de levé photogrammétrique poursuivent 
leur activité, en stéréophotogrammétrie terrestre et aérienne, en métropole et en Afrique. 
D’une façon générale on observe le développement de l’intérêt suscité par la photo- 
grammétrie dans le milieu des géomètres et topographes chargés des levés aux très 
grandes échelles ; ces techniciens reçoivent dans les écoles spéciales qui les forment, 
un enseignement les préparant, même s’ils ne sont pas destinés à s’équiper en appareils 
photogrammétriques, aux travaux qu’ils pourront avoir à effectuer pour le compte des 
grands organismes : Cadastre, Urbanisme, Agriculture, ou en liaison avec eux. 
★ 
* * 
Le Service hydrographique de la Marine utilise les photographies aériennes 
pour les levés de côtes ; ce sont : soit des photos de la couverture I.G.N., prises à une 
heure au milieu du jour, sans considération de marée, soit au contraire des photogra 
phies prises par l’Aéronautique navale, à grande basse mer. 
C’est la méthode de T.P.F.R. (slotted template) qui est la plus utilisée pour les levés 
hydrographiques des côtes de l’Union française ne comportant pas de réseau géodésique, 
ce qui est le cas le plus général. Ces triangulations photographiques sont en général 
appuyées sur des points astronomiques. 
Le canevas ainsi obtenu est ensuite utilisé pour le tracé des côtes ; il sert d’appui 
à une restitution graphique pour la planimétrie ; quant au tracé des courbes de niveau 
de la côte, il est fait à vue au stéréoscope et appuyé sur un certain nombre de points 
cotés déterminés par nivellement à terre. 
Un procédé analogue est utilisé pour les courbes bathymétriques voisines du rivage, 
où l’on fait intervenir les cotes des rochers sous faibles brassages qui sont visibles sur 
les photographies.
	        
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