BELGIQUE 40. 
Les problèmes traités nécessitent en général la restitution aux grandes 
échelles (routes, canaux, urbanisme) et englobent aussi des applications extra 
cartographiques (hydrologie, déformations d’ouvrages d’art, archéologie, 
archives photographiques des trésors d’architecture). 
Le Service participe aux restitutions aux grandes échelles pour le Congo 
Belge. 
Des études théoriques et pratiques y sont activement poursuivies (voir la 
bibliographie ci-jointe, sous les noms de F. Cattelain, R. Burette, R. Huy- 
BENS, M. HUYS, P. VERMEIR). 
3. 2. U Université de Liège. 
D’importantes études théoriques et pratiques sont effectuées par M. le Pro 
fesseur L.-J. Pauwen et par ses collaborateurs. 
En 1942, M. L.-J. Pauwen établit une méthode d’aérotriangulation fondée 
sur l’emploi de bases orientées astronomiquement, spécialement conçue pour 
le levé des régions coloniales dépourvues de triangulation (1942, 3). Les tra 
vaux de cet auteur concernent d’autre part : 
— l’orientation relative, pour laquelle il imagine une méthode graphique 
utilisant la mesure de parallaxes transversales en de nombreux points 
(1949, 7; 1950, 3); 
— un baromètre anéroïde de grande sensibilité, particulièrement utile dans 
le levé des points d’appui altimétriques en région coloniale (1941, 1; 
1942, 1; 1948, 9; 1951, 5; 1952, 13). 
Pendant plusieurs années, le Laboratoire a constitué la station de recherche 
du Ministère des Colonies dans le domaine de la photogrammétrie aérienne. 
Il a orienté de nombreux étudiants en sciences mathématiques vers une 
spécialisation en photogrammétrie, participant ainsi à la formation des cadres 
des institutions cartographiques du pays et de la Colonie (cf. aussi 1952, 3; 
1954, 1). 
3. 3. L'Institut Géographique Militaire (I.G.M.). 
Le changement de dénomination de cet organisme (précédemment : Institut 
Cartographique Militaire) correspond à sa réorganisation (5 mars 1947), 
sous l’impulsion de son Directeur général A. Gilliard. Depuis cette réorgani 
sation, la carte de Belgique est basée exclusivement sur la photographie 
aérienne. Le Service de Phototopographie de l’Institut dispose notamment : 
— de restituteurs Poivilliers types B et D; 
— de restituteurs Wild A5 et A6; 
— de restituteurs Santoni modèles II et IV (détachés du Ministère des 
Colonies) ; 
— d’un redresseur Wild et d’un redresseur Zeiss. 
L’Institut participe à la prise de vues et à la restitution des levés du Congo 
Belge (cf. 3. 5. ci-dessous), aux travaux de l’O.E.E.P.E. et aux essais organisés 
par la Société internationale de Photogrammétrie.