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fournir l’importante base matérielle nécessaire à ces comparaisons. Dans le
domaine de la Commission III, cette perspective pleine de promesses peut être
à l’origine d’un progrès considérable.
Par méthode d’aérotriangulation, nous entendons ici toutes les opérations
qui s’exécutent à l’appareil de restitution, y compris l’utilisation des données
fournies par les appareils auxiliaires.
Dans l’évolution actuelle de ces méthodes, on constate une tendance à
remplacer la connexion complète dans l’appareil par des procédés comportant
une connexion numérique ou des corrections calculées.
Cette tendance remonte à une méthode proposée par von Gruber, dans
laquelle b z est maintenu constant. La méthode française (b æ = constante,
b y = b z = O) et la méthode par modèles séparés d’EKELUND (40) sont des
développements logiques de ce principe.
D’autre part, le développement des appareils auxiliaires pour la détermina
tion des éléments de l’orientation absolue s’est continué. Parmi les essais
récents, on signale au Canada la détermination de l’échelle des modèles au
moyen des données combinées d’un statoscope et d’un altimètre-radar.
Quant à la méthode analytique, son application a été rendue possible par
le progrès des moyens de calcul mécanique et électronique et elle est l’objet
d’un vif intérêt.
On remarquera que ces nouveaux procédés de calcul peuvent être appliqués
non seulement au calcul de la triangulation proprement dite, mais aussi à la
compensation des rubans et des blocs. On ne peut encore indiquer quels sont
les systèmes de formules et les types de machines les mieux adaptés à ce genre
de problèmes, mais il est probable que les communications annoncées au
Congrès sur ces sujets apporteront des informations intéressantes.
Il est curieux de constater que le premier instrument de photograinmétrie
stéréoscopique, le stéréocomparateur, a pris place parmi les appareils de
triangulation, grâce à la méthode analytique.
En faveur de celle-ci, on mentionne la possibilité d’éliminer les erreurs
instrumentales. Cependant, il sera nécessaire d’améliorer la construction des
comparateurs si l’on veut réaliser un gain réel de précision par rapport aux
restituteurs spatiaux actuellement en service. Il serait également souhaitable
de munir les comparateurs d’un dispositif automatique d’enregistrement des
coordonnées, dans une forme adaptée aux conditions de fonctionnement de la
machine à calculer.
Pour les restituteurs de premier ordre actuellement employés, on peut estimer
à 5 à 10 microns la précision des coordonnées mesurées dans le modèle dans
des conditions favorables et ramenées dans le plan du cliché. D’autre part,
la mesure directe des coordonnées sur un négatif peut s’effectuer à ± 3 à
5 microns. A cette erreur intrinsèque, on doit ajouter l’influence de l’appareil
de mesure; de sorte que pour assurer à la méthode analytique le rapport
favorable de précision indiqué ci-dessus, il sera nécessaire que l’erreur propre
du stéréocomparateur ne dépasse pas 1 à 2 microns, ce qui suppose, entre
autres précautions, une bonne climatisation de l’appareil.