Si l’on admet que l’élimination des erreurs instrumentales ne peut que
doubler la précision, on peut se demander si l’on ne peut gagner davantage
par un perfectionnement des méthodes de compensation.
Toutes les méthodes actuellement employées pour la compensation des blocs
ont pour caractéristique commune de ne pas utiliser de la façon la plus favo
rable toutes les données disponibles. Les machines à calculer modernes permet
tent, en principe, de changer cet état de choses et il ne serait pas très étonnant
que la précision puisse être ainsi plus que doublée.
Si cette hypothèse était admise, il faudrait donner la priorité au problème
de la compensation. Il serait souhaitable de discuter cette question au cours
du Congrès.
5. Calculs et compensation.
Les méthodes de calcul des coordonnées correspondant aux différents modes
d’observation sont bien connues et ne seront pas discutées ici.
En ce qui concerne la méthode de compensation, il règne une grande diversité
d’opinions. Il y a lieu de distinguer entre la compensation du ruban et celle
du bloc.
Après les travaux de Bachmann, Roelofs, Vermeir, etc., on peut considérer
comme théoriquement résolu le problème de la compensation du ruban appuyé
sur deux couples préparés à ses extrémités. Pour les applications pratiques,
il existe des méthodes approchées entre lesquelles chacun peut faire un choix
adapté au but poursuivi.
En ce qui concerne la technique du calcul, la compensation d’un ruban
appuyé sur des points répartis de façon quelconque le long de la bande est un
problème plus difficile parce que sa schématisation est malaisée. Toutefois, les
distances entre points d’appui étant alors moins considérables, l’application
d’une méthode approchée se justifie mieux. Les publications (3) et (4) indi
quent des solutions possibles de ce problème.
Un point faible des développements théoriques est de supposer que les
couples préparés sont ajustés sans erreurs aux données terrestres. Cette hypo
thèse ne semble pas entièrement justifiée et les méthodes théoriques devraient
être reconsidérées à cet égard.
D’autre part, la question se pose de savoir s’il y a lieu de pousser plus avant
la compensation du ruban isolé ou de considérer le résultat de celle-ci comme
une première approximation utilisée ensuite dans la phase définitive : la com
pensation du bloc.
A l’heure actuelle, quatre méthodes de compensation du bloc ont fait l’objet
de publications. Chacune de ces méthodes a ses limites d’application; aucune
n’est universelle. Les publications relatives à cette question sont les suivantes :
1. W. Schermerhorn : Photogrammetria, 1940, n° 1 ;
2. H. Bonneval : Archives Internationales de Photogrammétrie, Tome XI-
II, p. 483;
3. M. Zeller : Photo grammetria, 1952/1953, n° 4 et (41);
4. Brazier, Williams, Shewell, Irwin : Voir (17), (19) et (22).
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