35 —
redressement. L’ingénieur D.R. Craig, directeur technique de LogEtronics Inc., a réa
lisé une tireuse à compensation automatique au moyen d’une modulation du spot d’un
tube cathodique utilisé comme source, modulation dépendant de la quantité de lumière
traversant l’ensemble cliché-épreuve et recueillie grâce à un collecteur à cellule photo-
multiplicatrice. Ce dernier commande un amplificateur feedback. Cette tireuse, d’un
prix élevé, permet certainement de gagner du temps pour une production massive. La
compensation paraît cependant légèrement moins bonne que celle qu’il est possible
d’obtenir avec une tireuse à lampes multiples et réglables individuellement, servie
par un opérateur qualifié et disposant du temps nécessaire.
En France et dans l’Union française, les prises de vues de l’I.G.N. sont faites
sur plaques comme il a été dit plus haut. Ce sont les négatifs originaux qui servent à la
restitution, ce qui donne les meilleures garanties de précision. Des diapositives sont
faites sur des plaques Hélioguil de Guilleminot pour des raisons de sécurité. On utilise
généralement pour les tirages des papiers brillants qu’on ne glace pas.
La sensitométrie des papiers se fait suivant une méthode exposée en 1952 dans
une communication au Congrès de Washington. Au ministère de l’Air français on
caractérise 1’« étendue sensitométrique » des papiers comme étant la différence des
abscisses des points H de la courbe caractéristiques de densité (voile + 0,03) et S (dont
la tangente passe par H). Outre les contrôles habituels, le ministère de l’Air exécute
des contrôles de « glaçabilité » des papiers.
La règle générale en Grande-Bretagne est l’utilisation de diapositives sur pla
que, par contact (Zeiss, Wild, Kelsh) ou par réduction (Multiplex). Il est fait un certain
usage de papiers à haute résistance à l’humidité et de papiers armés d’aluminium. Le
ministère des Approvisionnements a étudié et fait réaliser une tireuse à compensation
électronique.
Le rapport israélien signale l’utilisation générale de diapositives pour la restitu
tion et l’aérocheminement (plaques Kodak Plotting).
Les Italiens utilisent des diapositives à la fois parce qu’ils désirent travailler sur
diapositives à la restitution et pour des raisons de sécurité. Les tirages sont faits par
contact (Bromographe) ou par réduction (Santoni, Nistri).
Des plaques diapositives (Kodak Bromide Lantern type L 10) sont tirées en Nor
vège par mesure de sécurité pour les cartes d’échelles comprises entre le 1/5.000 et
le 1/2.000. Ces diapositives sont comparées de temps à autre aux films. Ces comparai
sons ont donné confiance dans la stabilité dimensionnelle des films. Signalons l’emploi
du papier Multigrad d’Ilford pour l’agrandissement.
On utilise aux Pays-Bas des diapositives sur verre pour des raisons de stabilité
dimensionnelle. Une tireuse à source ponctuelle éloignée comportant deux miroirs
inclinés à 45° (plaçant la source à une distance optique de 3 m), un dispositif pneuma
tique d’application du film sur la plaque spécialement étudié pour éviter des glisse
ments et des contraintes, un coin sensitométrique, un posemètre et un manomètre, a
été réalisée pour le tirage de ces diapositives qui sont faites sur plaques Ilford Spécial
Lantern et Gevaert Diapositive.
Les agrandisseurs utilisés sont les suivants : Liesegang (horizontal), à double con
denseur, format 18 x 18 cm, redresseur Zeiss SEG V, Reprogon Wild et De Vere
(horizontal). On fait quelque usage de papiers diazoïques avec diapositives intermédiaires
à faible contraste. Le procédé entraîne une baisse de qualité et n’est économique que si
l’on désire un grand nombre d’exemplaires d’une même épreuve.
L’emploi du papier diazoïque se développe en Suède. On fait couramment des