Notre expérience des utilisations pratiques des clichés obliques en Afrique et
ailleurs nous permettait d’être sûrs à l’avance des résultats. C’est toutefois seule-
ment par un essai sur un polygone spécialement préparé, comme celui du Vercors,
qu'il nous aurait été possible de mesurer expérimentalement les progrès accom-
plis par l'utilisation des clichés obliques, progrés qui ont permis à cette méthode
de ne pas se laisser distancer par les autres méthodes aérophotogrammétriques.
En outre la comparaison entre les résultats de la restitution des clichés obli-
ques et ceux des restitutions effectuées en utilisant des clichés normaux sur le
méme polygone aurait fourni — pensions nous — les éléments techniques permet-
tant de convaincre les utilisateurs incertains sur les possibilités d'exploitation des
clichés obliques, incontestablement plus avantageux au point de vue économique.
Notre proposition fut considérée comme digne d' intérét par le Directeur de
l'Institut Géographique National Francais, Monsieur le Général Hurault, à qui
revient l' initiative de l'essai, ainsi que par les présidences des Commission IV et
II de la S.I.P., organisatrices de ces derniers.
La collaboration du Dott. Ing. h. c. Ermenegildo Santoni, qui organisa et
suivit toujours l'essai, de l' I.G.N. (Paris), qui se chargea des prises de vue et de
la préparation du canevas des points de calage, de Il’ E.I.R.A. (Florence), qui ef-
fectua tout le travail de bureau, et de l’ I.G.M. (Florence) qui, par l’ intermédiaire
de son Chef-Topographe Mr. Barducci, voulut bien assumer le contróle du travail
de I' E.I.R.A., en substitution des directeurs de l'essai (Mr. Bachmann et Mr. Hà-
berlin), à qui il n'avait pas été possible de se transférer à Florence pour y suivre
les opérations de laboratoire, nous a permis d'assurer notre participation.
Qu' il nous soit consenti de remercier ici les directeurs des deux instituts géo-
graphiques : Monsieur le Général Hurault et Monsieur le Général Formichi et plus
spécialement l’ 1.G.N. francais pour ses travaux de campagne et de vol, indispensa-
bles à la bonne réussite de notre entreprise, et l’ I.G.M. italien pour son rôle de
surveillance à Florence, qui assure à nos résultats une garantie d' impartialité ab-
solue.
Notre gratitude s'adresse aussi à Monsieur l' Inspecteur Général géographe
Janicot, de I' I.G.N. et à ses collaborateurs, à Monsieur Barducci et à tous les
techniciens de l' EIRA, qui ont contribué, sans ménager leurs efforts et parfois
leurs sacrifices, à mener à bonne fin notre recherche.
I.2 — Monsieur Santoni a toujours considéré que, dans les cas oü les frais
de vol et de préparation à terre constituent la partie prépondérante du prix de
revient d'une cartographie aérophotogrammétrique, il est non seulement indi-
spensable de recourir à des méthodes d'orientation susceptibles de réduire ces frais,
mais aussi d'adopter des méthodes de prise de vue tendant au méme résultat.
La premiére chambre de prises de vue (la Santoni Mod. I) comportait déjà un
dispositif (le périscope solaire) destiné à photographier le soleil dans le but d'arri-
ver, gráce à un élément extérieur, (la position angulaire du soleil), à une réduction
des effets de la propagation des erreurs dans les enchainements aériens. Mais dans
cette première chambre (1925), construite dans l’usine de l’ I.G.M., Monsieur San-
toni accouplait aussi deux cônes avec une obliquité des axes optiques de 178. Bien
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