bref de petits détails décoratifs figurant dans de grands ensembles. Il serait ex-
trémement difficile et peu économique de conduire les prises de vue de telle facon
que ces détails soient restituables avec suffisamment de précision, par exemple :
donner le profil exact d'un encadrement gothique de fenêtre. De tels mesurages ne
se prêtent pas à la technique photogrammétrique, par contre, ce sont ces détails
dont le levé présente le moins de difficultés pour les méthodes classiques. Il
est donc tout logique de ne pas s'en occuper lors de la prise de vue. Le dossier
photogrammétrique pourrait être complété par le relevé classique de ces détails.
Mais il est pratiquement certain qu'après un sinistre éventuel, les débris judicieu-
sement examinés et triés permettront encore de compléter cette opération.
L'équipe de prise de vues est dirigée par un chef d'équipe.
Il lui est adjoint des aides qui l'assistent pendant les opération et qui condui-
sent le véhicule automobile affecté à cette opération pendant les déplacements.
a]
Le chef d'équipe doit être un technicien familier avec les pro-
blèmes de mesurages topographiques et possédant complètement la photogrammétrie.
Contrairement à ce qui est le cas d'un opérateur de photothéodolite ordinaire, il
doit de plus être un très bon photographe, surtout pour les prises de vues d'inté-
rieurs qui posent fréquemment des problèmes difficiles. Citons comme exemple la
prise de vue d'ensemble de l'intérieur d'une église avec lumière incidente d'un
côté. Dans cet ensemble, on trouve des éclairages très variés, qui seront compen-
sés par éclairage artificiel, flash à décharge électronique de grande puissance.
La prise d'un photogramme peut exiger par exemple vingt flash compensateurs. Le
temps total de l'exposition, déterminé par les parties les plus éclairées est divi-
sé par vingt pour obtenir le temps d'ouverture de l'observation pendant une exposi-
tion partielle; pendant chacune des vingt ouvertures de l'obturateur, une décharge
doit se produire et l'éclair doit chaque fois se donner d'une station telle et dans
une direction telle qu'après l'opération complète, les parties obscures apparaissent
aussi bien sur les photos que les parties éclairées par lumière naturelle.
] I
Le premier stade des opérations de prise de vue d'un monument
consiste toujours en une reconnaissance minutieuse. Le chef d'équipe visite le mo-
nument avec un conseiller connaissant bien le monument du point de vue archéologi-
que. Ce dernier fixe un programme général. Il définit l'échelle probable des plans
qui sera demandée lors de la restitution des plans généraux et des plans de détails.
Il montre au photogrammètre les parties et les points particuliers des monuments.
Il indique les parties qui ne doivent pas être photographiées et précise par contre
celles qui doivent faire l'objet d'un enregistrement minutieux. De son côté, le
photogrammètre établit un projet de prise de vue et l'expose à l'archéologue. S'il
prévoit des difficultés, il les fait connaître. Une de ses préoccupations les plus
fréquentes sera d'essayer de réduire au minimum le nombre de stéréogrammes à pren-
dre tout en respectant le but poursuivi. Pour un monument important, la visite ‘du
groupe photogrammètre - archéologue prend généralement une journée complète.
Après cette reconnaissance, la prise de vue peut commencer.
Elle est exécutée dans un ordre déterminé par l'appareillage utilisé : d'abord, les
prises de vue aux photothéodolites (à l'intérieur, à l'extérieur), puis les vues
prises avec la base de 3 m et finalement celles avec la base de £ m. Comme les pri-
ses de vue à l'intérieur prennent en moyenne trois fois plus de temps que celles à
l'extérieur, ces dernières se font toujours par temps favorable. Pendant la bonne
saison, l'opérateur-topographe exécutera les prises de vues extérieures de cinq ou