Six monuments dont il acheévera les intérieurs pendant la mauvaise saison.
Compte tenu de ce qui précède, on conçoit que le rendement ex-
primé en "stéréogrammes tirés par jour" est très variable. Pour les vues ordinai-
res réalisées avec base de 2 ou 3 m, un rendement moyen de 48 plaques, c'est-à-dire
24 stéréogrammes pour un jour de travail, doit etre considéré comme bon.
En effet, les déplacements de l'équipe pour se rendre au lieu du travail, les deux
opérations de chargement et de déchargement des chassis, dont une opération est à
faire au lieu du travail même et certaines exigences étrangères à la mission pro-
prement dite, par exemple : l'exercice du culte dans les édifices religieux ou les
heures de marché devant d'autres, font que les prestations effectivement consacrées
à la prise de vue sont en moyenne réduites à + 5 heures par jour seulement.
Après achèvement de la prise de vue avec les chambres métriques,
la documentation obtenue est complétée par des stéréogrammes tirés à la petite ca-
mera de format 24 x 36. On photographie ici des statues, des détails architectoni-
ques, des éléments décoratifs, des parties ou faces non encore photographiées, par
exemple : si le monument comprend des voûtes symétriques ou semblables, une seule
est photographiée à la chambre métrique, les autres sont laissées à la camera pe-
tit format.
Avant classement définitif de la documentation photographique,
celle-ci est encore soumise au conseiller archéologique qui contrôle si le "plan
en potentiel" est bien complet.
Compte tenu de la grande valeur du matériel photographique ob-
tenu, des mesures spéciales sont prises pour en assurer une conservation de lon-
gue durée. De tous les clichés négatifs, on tire deux plaques diapositives et au
moins autant de reproductions par contact sur papier. Ces dernières servent surtout
à indiquer les mesures-contróle. Les deux jeux de diapositives et de contacts
ainsi que des fiches de relevé seront conserves a des endroits différents. Cli-
chés et reproductions sur plaques et sur verre sont lavés pendant plusieurs heures
pour éliminer pratiquement toutes les traces d'hyposulfite.
Au dernier bain de lavage, il est incorporé un antibiotique
pour prévenir la moisissure de la gélatine. Avant l'entreposage, le matériel est
emballé dans des coffres en chène recouverts intérieurement de plomb. Le réser-
voir intérieur en plomb est fermé hermétiquement par soudures après injection d'
air contenant un antibiotique et qui est dosé de façon à obtenir après fermeture
un degré d'hygrométrie à l'intérieur de 30 à 35 % d'humidité relative. Des spécia-
listes estiment que dans ces conditions, l'image photographique se conservera plus
longtemps que le verre-'support.