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L'appareil S.F.O.M. de l'Institut Géographique National
pour la projection de photographies aériennes en relief
PRINCIPES GÉNÉRAUX
L'appareil présenté par l'Institut Géographique National et construit, sur les indi-
cations de son Service des Études et Fabrications, par la Société Frangaise d'Optique
et de Mécanique (en abrégé : S.F.O.M.) à Rueil-Malmaison (Seine-et-Oise), utilise
un principe bien connu :
a) Projection des deux perspectives d’un couple stéréoscopique, au travers de
deux filtres polaroïd dont les plans de polarisation sont rectangulaires entre eux, sur
un écran dont la surface est métallisée (pour conserver à la lumière réfléchie par cet
écran l’état de polarisation de la lumière incidente) ;
b) Examen de l’écran au moyen de lunettes munies également de filtres polarisant
la lumière dans les mêmes directions (perspective de gauche et œil gauche, perspective
de droite et œil droit) que les filtres de l’appareil de projection.
Ce principe a depuis longtemps été utilisé par le cinéma en relief. Des tentatives
ont été faites pour l’appliquer aux appareils de restitution par projection, en rempla-
cement des anaglyphes. Au Congrès de Washington, en 1952, le professeur K. B. Jackson,
de l’Université de Toronto, a présenté un double projecteur destiné à l’enseignement
et reposant sur le même principe.
En concevant et en faisant réaliser par l’industrie privée un appareil monobloc,
l’Institut Géographique National a cherché à rendre aussi légère que possible la tâche
du conférencier ayant à utiliser un projecteur qui ne doit être qu’un accessoire docile
destiné à l’aider dans son exposé, quitte à ce que le montage des diapositives, fait à loisir
au laboratoire, demande, une fois pour toutes d’ailleurs, plus de soin que celui de deux
vues isolées, projetées par un appareil à deux corps indépendants.
DESCRIPTION DE L’APPAREIL DE PROJECTION S.F.O.M.-I.G.N.
Cet appareil est construit d’une façon très robuste : il est essentiel, en effet, que la
mise en place du couple suivant dans le passe-vues ne nuise pas à la stabilité et à la
qualité de la projection en cours.
Les deux vues du couple sont reproduites sur une plaque unique recouverte d’une
émulsion très fine pour diapositives (lactate tons noirs de Guilleminot) et protégée par
un verre à doubler. C’est dire que les deux perspectives constituant le document à
projeter sont rigoureusement solidaires l’une de l’autre et doivent occuper l’une par
rapport à l’autre une position ne présentant aucun déversement relatif, ce qui exige un
grand soin dans la confection du négatif qui sera obtenu comme nous le verrons plus
loin et qui permettra de reproduire autant de diapositives correctes qu’on le désire.
C’est dire également qu’il est aussi facile de placer un couple sur l’appareil de projection
en relief que d’introduire une vue simple (slide) dans un projecteur à un seul objectif.
Le bord inférieur de la plaque diapositive est soigneusement rendu parallèle aux lignes
joignant les points homologues des deux vues et le bord inférieur du passe-vues est