4° La plaque de verre, avec ses deux diapositives amovibles, est alors placée sur
un ensemble rigide comportant d'une part un stéréoscope formé par deux corps de
jumelles indépendants l'un de l'autre, précédés chacun d'une lentille additionnelle de
puissance convenable et réalisant une base de 10 cm, d’autre part une boîte à lumière ;
l'emplacement du verre 7 x 18 est repéré sur le dépoli de la boîte à lumière ainsi que
celui des centres des deux vues et de la droite qui les joint ; une règle fixe, solidaire
de la boîte, est parallèle à la ligne des centres gravée sur le dépoli ; elle sert de butée pour
le réglage de la position définitive des deux diapositives provisoires ; les centres de ces
dernières sont mis en place sous le stéréoscope qui sert à corriger l’écartement et le
déversement relatif des deux vues ; une translation de la plaque 7 x 18, guidée par la
régle, permet de contróler, aux deux extrémités du couple, l'absence de déversement
relatif, sinon d'en corriger le résidu ; les deux vues sont alors immobilisées par quelques
trés petits points de colle cellulosique ;
50 Un verre a doubler est placé, sans étre collé, contre le verre portant les deux
diapositives provisoires, et l'ensemble est projeté, à titre d'essai, dans l'appareil de
projection en relief; ce contróle est utile, bien que, trés généralement, il n'y ait pas à
reprendre le réglage de la position relative des deux diapositives ; dans les rares cas oü
ce réglage doit étre repris, la colle cellulosique a l'avantage de réaliser un trés bon com-
promis entre stabilité du collage et facilité de détachement ;
6° Le titre et le numéro de série du document sont mis en place et un négatif sur
plaque (lactate tons noirs de Guilleminot) est tiré par contact ; une équerre placée sur
la tireuse permet un calage rigoureux, au droit les uns des autres, des bords de la diapo-
sitive provisoire et de la plaque destinée à recevoir le négatif ;
7° Ce négatif sert à tirer autant de diapositives d’un même sujet qu’il est néces-
saire ; on enregistre, pour les retrouver en cas de besoin, les éléments de ce tirage ; on
prend les mêmes précautions de calage sur la tireuse que pour l’obtention du négatif ;
les diapositives sont, comme le négatif, tirées sur plaques lactates tons noirs de Guille-
minot ; elles sont protégées par un verre à doubler et bordées.
Nous croyons bon de signaler que l’expérience nous a conduits à veiller à bien
disposer les ombres : les parties en saillie doivent porter ombre vers le bas de l'écran,
plutót vers la droite que vers la gauche. Comme, dans le cas général, les vues ont été
prises au cours de vols est-ouest ou ouest-est et à une heure relativement peu éloignée
de midi, cela revient trés souvent à placer, contrairement aux habitudes cartographiques,
le nord au bas de l'écran. Il est en effet apparu nécessaire d'éviter de contrarier les fac-
teurs monoculaires et les facteurs binoculaires contribuant à la sensation du relief.
En outre, un auditoire un peu vaste comporte des personnes qui ne sont pas aptes à
la vision stéréoscopique. De telles personnes devront se contenter de l'examen de la
projection d’une seule perspective, en occultant celui de leurs yeux dont l’image réti-
nienne est généralement neutralisée dans la vision courante.
L’appareil ne comporte pas de mise en convergence des deux axes optiques. Les
deux objectifs ont même distance focale et conjuguent deux plans parallèles entre eux :
celui de la diapositive constituant le couple et celui de l’écran de projection. Néanmoins,
chacun des objectifs peut subir une translation dans une direction déterminée perpen-
diculaire à la direction commune des axes optiques, fixe dans l’espace. L’équivalent
pratique d’une variation de la convergence peut, en effet, être très simplement obtenu
grâce à une translation, dans un plan horizontal, de l’axe optique de l’objectif de gauche.