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Elle entraîne une variation identique de toutes les parallaxes horizontales. L’axe optique
de l’objectif de droite peut au contraire subir une translation verticale qui permet, si
le couple diapositif n’a pas été parfaitement monté, l’annulation des parallaxes trans-
versales. Pratiquement, le montage de la diapositive est exécuté avec une précision
suffisante pour qu’il soit presque toujours inutile de se servir de ce second mouvement.
Les caractéristiques numériques de l’appareil de projection réalisé pour l’Institut
Géographique National sont les suivantes (*) :
Les objectifs ont 225 mm de distance focale; les vues ont 58 x 58 mm"; elles
sont montées sur une plaque de 7 x 18 cm? ; l'appareil dispose de 2 lampes de 300 watts
chacune. Ces données correspondent à une projection sur un écran métallisé de
1,50 x 1,50 m2, placé à 6 m. La présence d'un ventilateur sur l'appareil permet l'emploi
de lampes de 450 W et la projection sur un écran de 2 x 2 m°.
Un petit projecteur, doté de diaphragmes circulaires de différents diamètres, forme
sur l’écran une tache uniforme qui permet de désigner un détail, de décrire une ligne
ou de circonscrire une zone. Il permet aussi d’effectuer des pointés stéréoscopiques,
de démontrer à des étudiants le principe même de la photogrammétrie et de faciliter
la photo-interprétation.
UTILISATION
L’intérêt primordial de l’appareil de projection stéréoscopique de l’I.G.N. est
de permettre l’enseignement collectif, pratiquement très difficile, dès qu’un auditoire
est un peu nombreux, avec les stéréoscopes : ce sera par exemple le cas de l’enseignement
de la géographie physique ou de la géologie dans les classes de quarante à cinquante
élèves des lycées et collèges français. Mais, même lorsque l’enseignement peut être davan-
tage individualisé, l’emploi d’un appareil de projection stéréoscopique est intéressant.
Il permet de procéder à l’interprétation complète d’un type déterminé de terrain devant
un petit groupe d’étudiants de géographie d’une université. Ceux-ci peuvent ensuite,
au cours de travaux pratiques, examiner chacun pour soi, au stéréoscope, des tirages
sur papier de photographies aériennes d’un terrain présentant les mêmes caractéristiques.
Leur travail sera fructueux parce que la démonstration collective avec l’appareil de
projection leur aura montré exactement ce que l’on attend d’eux.
La photothèque de l’Institut Géographique National constitue, pratiquement et
légalement d’ailleurs, les archives nationales de photographies aériennes. Elle est riche
de près de 1.500.000 négatifs pris dans des régions très différentes (plaines et montagnes,
régions industrielles ou agricoles, terrains d’origines géologiques très diverses en France,
déserts, forêts équatoriales, plantations diverses, régions de prospection, etc. dans les
territoires d’outre-mer de l’Union française).
C’est précisément pour mettre à la disposition d’un public d’étudiants et de cher-
cheurs aussi étendu que possible les richesses constituées par ses collections de photo-
graphies aériennes que l’I.G.N. a fait réaliser le prototype d’appareil de projection
présenté dans cette communication. Le tirage de diapositives à partir d'un couple négatif,
exécuté comme il a été dit plus haut, permet de vendre des séries de documents à des
prix très modérés. On devine sans peine le bénéfice que peuvent tirer de leur examen
détaillé, sous une forme se prétant facilement à la discussion, les personnes intéressées
par la géographie physique ou la géographie économique, par la géologie, la sylviculture,
l'agriculture, l'urbanisme, etc. A cette fin, l'I.G.N. a réalisé des collections intéressant
(1) Bien entendu, des objectifs de distance focale différente peuvent étre montés sur l'appareil
pour tenir compte de ses conditions d'emploi.