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les opérations de terrain sont beaucoup plus rapides lorsque la restitution est faite
sur un appareil de premier ordre.
M. R. L. | I. G. N.
Observations de terrain ....... 2 h 397 | Travaux de terrain .......... 1h 185
Ceci s'explique aisément si l'on songe que la mise en œuvre d’un appareil sim-
plifié tel que le pantographe restituteur nécessite l’établissement d’un canevas très
dense de points cotés pour permettre pratiquement de connaître, avec une approxima-
tion donnée, fonction de la précision planimétrique à obtenir, la dénivelée que pré-
sente chaque point à restituer avec le plan de référence altimétrique.
Plus le terrain sera accidenté, plus les déterminations altimétriques devront être
nombreuses. Au contraire, quel que soit le terrain, la mise en œuvre d’un appareil de
restitution de premier ordre entraînera le même travail du préparateur (détermination
en X, Y, Z de 2 à 3 points identifiables, détermination altimétrique de 5 à 6 points pour
chaque couple).
Un précomplètement sur le terrain est par ailleurs beaucoup plus lourd que le
complètement d’une minute de restitution où toute la planimétrie visible sur les clichés
a été donnée. Le précomplètement est obligatoire avec la méthode du M.R.L. Le resti-
tuteur d’un appareil Poivilliers, en dehors des points de mise en place du couple, n’a
besoin d’aucune identification préalable des détails ; tout ce qu’il risque c’est une erreur
d’interprétation qui sera facilement corrigée par le compléteur.
2° Étude comparative de la précision.
a) Planimétrie.
Si l’on compare les deux levés on constate que, s’ils se superposent correctement
dans l’ensemble, il existe cependant des divergences locales relativement importantes
(de l’ordre du millimètre), dont certaines sont figurées sur les planches ci-contre. Ces
divergences tiennent très probablement à la méthode de travail du M.R.L. (quelques
vérifications sur le terrain pourraient d’ailleurs être faites). Ces divergences locales
semblent dues en effet soit à des redressements incorrects des clichés, soit au
fait que les effets du relief n'aient pas été parfaitement corrigés, soit encore à
l’exploitation des redressements faite sans recours à la vision stéréoscopique directe
du terrain. Ces divergences atteignent parfois le millimètre comme le montrent les
planches jointes ; elles dépassent nettement la précision graphique.
L’emploi d’un appareil de restitution de premier ordre permet d’obtenir un levé
dont la précision planimétrique est constante et de l’ordre de l’erreur graphique ;
il n’en est pas de même lorsque l’on a recours à un appareil de restitution simplifié tel
que le pantographe restituteur, toute erreur sur l’estimation de la cote d’un point ayant
sa répercussion immédiate sur la précision planimétrique, même si les redressements
des clichés ont été parfaitement exécutés, ce que ne permet pas à coup sûr l’enregistre-
ment du pied de la verticale, lors de la prise de vues.
Le levé photogrammétrique est plus fouillé que celui du M.R.L., trop fouillé
parfois ; ceci tient d’une part aux facilités de tracé qu'offre l'appareil, d'autre part au
fait que les restituteurs de l'I.G.N. n'ont pas l'expérience de ce genre de travail.
Malgré ce désavantage, la comparaison des deux documents (M.R.L. et I.G.N.)
permet d'estimer que :
1° La précision planimétrique du levé du M.R.L. est tout au plus celle d'un levé
au 1/5.000 ;
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