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2° Si elle est suffisante, il est inutile de considérer les débordements de toits et il
est possible de n’avoir recours qu’à une prise de vues à l’échelle du 1/25.000, ce qui
diminuera encore le prix de revient global.
b) Altimétrie.
L’emploi du pantographe restituteur exige la détermination sur le terrain d’un
canevas dense de points cotés au tachéomètre.
Sur 60 points ainsi cotés au tachéomètre, 16 points avaient été cotés également
par les préparateurs de l’I.G.N. au cours d’un cheminement de nivellement dont la
fermeture sur un repère de nivellement général de la France est excellente.
L’écart quadratique moyen sur ces 16 points entre les cotes déterminées au tachéo-
mètre et les cotes préparation est de 0,06 m, ce qui correspond à un écart probable de
4 cm.
44 points cotés au tachéomètre furent recotés lors de la restitution sur le Poivilliers
type B.P., mais il faut remarquer que ces points n'étaient donnés sur le levé du M.R.L.
que par leur position planimétrique sans croquis de repérage d'oü une certaine indéci-
sion sur la position exacte du point coté.
L'écart moyen quadratique pour ces 44 points entre les cotes déterminées au
tachéomètre et les cotes restitution est de 0,15 m, ce qui indiquerait une erreur alti-
métrique probable sur les points cotés à l'appareil de 0,10 m.
Le dépouillement des feuilles de mise en place des couples à l'appareil Poivilliers
donne entre les cotes des points cotés sur le terrain par les préparateurs et des mémes
points cotés à l'appareil un écart quadratique moyen de 0,14 m soit une erreur altimé-
trique probable de 0,09 m à l'appareil.
Mais il faut encore remarquer que les points cotés sur le terrain par les préparateurs
sont des points naturels tels que extrémités de haies, carrefours de chemins, etc. et que
ce ne sont pas des points bornés et signalés avant la prise de vues et par conséquent
identifiables sans la moindre ambiguité.
On peut estimer que l'échelle adoptée pour la prise de vues (1/6.000) entraine une
erreur altimétrique probable sur les points cotés définis au sol sans ambiguïté légèrement
inférieure à 0,10 m, ce qui est peut-étre insuffisant pour le nivellement des corps de
rues, mais par contre tout à fait satisfaisant pour le tracé de courbes à l'équidistance
de 1 métre. Les courbes de levé du M.R.L., interpolées entre un semis de points cotés
divergent assez sensiblement des courbes restituées et ne respectent pas toujours les
formes du terrain ; il peut arriver méme qu'un point coté accidentellement faux conduise
localement à une représentation franchement erronée du terrain. (Voir exemple joint.)
CONCLUSION
L'emploi en matiére de levé urbain d'un équipement photogrammétrique dit de
premier ordre diminue considérablement l'importance des teavaux de terrain qui sont
les plus coüteux et sans accroitre les travaux au bureau.
Il permet d’obtenir un levé de qualité homogène, extrêmement fouillé et dont le
complètement sur le terrain sera rapide.
La précision à atteindre pour le tracé de la planimétrie et surtout pour le tracé des
courbes fixe l’échelle de prise de vues (voir en annexe l’étude relative aux choix de l’échelle
de prise de vues).
Certes un équipement photogrammétrique de premier ordre représente un inves-
tissement assez élevé. Mais il convient de tenir compte à la fois des économies de temps
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