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A ces problèmes méthodologiques s'ajoutent ceux de la projection
géométrique qui doit être la même que celle de la carte, néanmoins on les a déjà
réglés pour l'exemple qui va suivre, mais au 1: 250 000, ainsi que ceux concernant
le passage au fichier de contours, là encore en se fiant à des exemples antérieurs
le problème semble techniquement réglé. Cette derniére étape étant en cours actuel-
lement il est trop tôt pour présager de la conclusion de cette étude, en tout cas il
est évident que la maîtrise du passage de fichiers images de satellites aux fichiers
cartographiques et thématiques déjà existants est indispensable si on veut rendre
la télédétection opérationnelle.
b) Photocarte expérimentale du Soudan au 1: 250 000
Cette seconde opération est plus en avance que la précédente
puisqu'ayant été menée jusqu'au bout pour un essai de photocarte au 1: 250 000
(fig. 4). Le but est de fournir à l'imprimerie trois films négatifs correspondant
aux trois couleurs fondamentales (on évite ainsi les opérations de reproduction à
partir d'un négatif couleur) constituant le fond de carte, doivents'y ajouter les
planches de noir et de bleu.
Le processus est bien sür complexe aussi nous bornerons nous à en
citer les principales étapes :
— obtention d'une composition colorée satisfaisante à la console
(généralement une bonne base de départ est de mettre le canal 4 en jaune, le 5 en
cyan et le 7 en magenta.)
— correction des défauts de géométrie inhérents äà l'imagerie LANDSAT
à l'aide d'une fonction calculée à priori, la nouvelle image étant obtenue par inter-
polation linéaire.
- rotation d'une scéne à l'autre
- ajustement de la radiométrie entre scènes
- mosaïque des scènes
- contrôle des déformations résiduelles (du fait des mouvements aléa-
toires du satellite) en utilisant des points connus (essentiellement des points
géodésiques), une simple remise à l'échelle suffit souvent.
- masque des @aux libres : il n'est généralement pas possible d'obtenir
outre un aspect s'approchant le plus des couleurs naturelles (sable en jaune, végé-
tation en vert) une image où les eaux libres ressortent en bleu, mais un masque du
réseau hydrographique peut être obtenu par seuillage dans le canal 7.
- augmentation du contraste : l'insertion d'une trame en vue d'une
impression fait subir une perte d'information, afin . d'éviter ce phénoméne on. augmente
le contraste local par analyse du voisinage de chaque point.
- correction de la dynamique tenant compte de la réponse de l'émulsion
des films de l'appareil VIZIR sur lequel sont restitués les trois canaux de la com-
position colorée.
Ainsi la télédétection va permettre d'obtenir de nouveaux produits
tels que les photocartes et apporter ainsi une aide essentielle aux pays dont
la cartographie n'est qu'ébauchée et dont la vérification sur le terrain difficile,
ces pays peuvent ainsi espérer obtenir dans un délai rapproché des documents carto-
graphiques au moindre coüt.
CONCLUSION
Grâce à ces exemples ont été mis en évidence les avantages apportés
par un système interactif de traitement d'images tel que le système 101, les possibi-
lités de ce système ont été rendues suffisamment souples pour s'adapter aux besoins
des utilisateurs comme des autres parties du système de production de l'I.G.N. : on a
ainsi un outil efficace de dialogue entre utilisateurs et "télédétecteurs". Ces exem-
ples à objectifs volontairement limités, ont atteint plus facilement leur but qui est
de montrer que la télédétection peut prétendre à des applications concrétes pourvu
qu'elles soient raisonnables vis à vis de la taille du pixel.
14 Juin 1978
Saint- Mandé le