2) de paramétres géométriques locaux, servant à modéliser
les déformations locales des photos, pres des lignes de
suture entre photos.
3. DESCRIPTION DU SYSTÉME
3.1 Description générale
La méthode utilisée pour solutionner le probléme est la
suivante. Pour faire la liaison des photos entre elles, des
points homologues sont mesurés à l'intérieur des zones de
recouvrement. L'ajustement géométrique global des
photographies est effectuó au moyen d'une
aérotriangulation par gerbe spatiale ("bundle adjustment")
(Chapman, 1975). À partir des coordonnées de terrain
obtenues par aérotriangulation pour chaque point
homologue, on interpole un MNÉ approximatif. Celui-ci sert
de modéle des déformations locales. Par la suite, à l'aide
des paramétres d'orientation obtenus par aérotriangulation
pour chaque photo, ainsi qu'avec le MNÉ approximatif, on
rééchantillonne chaque photo en utilisant la technique
d'orthophotographie.
En construisant un MNÉ approximatif, tel qu'illustré à la
figure 1, la distance P,'-P," est réduite à la distance P,'-P,"';
ce qui rend les décalages négligeables (ou à l'intérieur
d'une tolérance donnée), si les points homologues sont
bien choisis.
Selon les besoins, le systeme permet de mettre plus ou
moins d'emphase sur la précision relative et/ou sur la
précision absolue des mosaiques. Dans le cas oü c'est la
précision relative qui compte surtout, i.e. la correspondance
des photos adjacentes à leur jonction, on peut utiliser des
photos ne possédant que 2096 de recouvrement
longitudinal. Ceci a l'avantage de réduire les coüts; car le
nombre de photos à traiter est alors réduit de moitió, par
rapport à un recouvrement standard de 6096. Plus on
augmente le nombre de points homologues le long des
lignes de suture, plus on augmente la précision relative.
Toutefois, avec seulement 2096 de recouvrement, on
obtient une configuration géométrique peu précise en
altimétrie; de sorte que le MNÉ obtenu peut s'écarter
passablement du relief réel. Comme la précision
altimétrique se répercute sur la précision planimétrique, la
mosaique a alors une précision absolue inférieure. On
obtient quand-même le résultat désiré : une mosaïque peu
coûteuse dans laquelle les joints sont difficilement visibles,
sans posséder la précision d'une orthophoto.
Pour augmenter la précision absolue, il suffit d'augmenter
le recouvrement entre les photos. En utilisant des photos
possédant un recouvrement standard de 60%, les points
homologues peuvent être mieux répartis; ce qui stabilise
l'aérotriangulation en altimétrie. De plus, ceci fournit une
meilleure répartition des points pour l'interpolation du MNÉ.
On obtient alors un MNÉ qui s'approche davantage du
relief vrai; sans toutefois étre comparable à un MNÉ obtenu
par restitution photogrammétrique, bien entendu, à cause
de la faible densité des points servant à l'interpolation.
Il demeure que le MNÉ approximatif a surtout pour fonction
“ de modéliser les déformations locales entre photos. Dans
un cas comme dans l'autre, la majorité des points
homologues sont mesurés le long des lignes de suture
entre les photos. La figure 2 montre une vue d'ensemble
du systéme de production automatisée de mosaiques
d'images aériennes. Les données d'entróe du système
consistent principalement en des photograpies aériennes
numérisées. Les données auxiliaires, servant au contrôle
du système, sont les spécifications du projet et des
coordonnées de terrain de quelques points d'appui. Ces
coordonnées peuvent provenir de cartes de base existantes
à petite échelle ou de mesures GPS. Un opérateur est
nécessaire pour exécuter les táches interactives et
démarrer les traitements en lot.
Coordonnées XYZ
de quelques
points d'appui
Spécifications
Mosaique d'images
aériennes
:3-MNÉ approximatif
Production
automatisée
de mosaïques ||...
d'image aériennes
Paramètres
, d'orientation de
la caméra pour
chaque photo
Photos
aériennes
numérisées
Rapport
Opérateur du
système
Figure 2 : Intrants et extrants du
système de mosaïquage
Le principal produit du système est la mosaïque numérique
de photos aériennes. Les produits secondaires sont : un
MNÉ approximatif, les paramètres d'orientation de la
caméra, pour chaque photo, ainsi qu'un rapport sur
l'ajustement géométrique des photos. Ces produits
secondaires ont un intérêt plus grand dans le cas où l'on
utilise des photographies possédant un recouvrement
longitudinal de 60%.
3.2 Description détaillée
La figure 3, à la page suivante, fournit une vue plus
détaillée du fonctionnement du système. Les sections
suivantes décrivent chacun des modules qui le composent.
3.2.1 Mesure de coordonnées d’image. L'opérateur
affiche les deux premières images de la mosaïque. Elles
peuvent appartenir à la même ligne de vol, ou à deux
lignes de vol différentes; dans lequel cas, elles sont
affichées l'une au-dessus de l'autre. Au moyen du curseur,
il pointe d'abord les positions des marques fiduciales, puis
celles d'une série de points homoloques. Si un point
d'appui (de coordonnées de terrain connues) se trouve à
l'intérieur des images affichées, celui-ci est identifié. Le
nombre de points homologues à mesurer dépend de la
précision désirée pour le joint entre les photos, ainsi que du
relief en cet endroit.
Pour avoir une mesure immédiate de la précision obtenue,
à la jonction des photos, l'opérateur appuie sur le bouton
"calcul"; ce qui a pour effet d'exécuter l'aérotriangulation,
l'interpolation du MNÉ, ainsi que de démarrer le module de
vérification visuelle (section 3.2.4). En fonction du résultat
obtenu, l'opérateur décide s'il ajoute ou non des points
homologues pour densifier le MNÉ. Lorsque le résultat est
satisfaisant, on passe à la photo suivante.
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