Full text: XVIIIth Congress (Part B3)

séparation reste théorique, nombre de démarches 
les exploitant toutes simultanément. La première 
consiste à se placer dans un contexte interactif, et 
à confier à l'opérateur à la fois des táches d'initia- 
lisation "stratégiques" et un contróle ultime du 
résultat (e.g. Airault and Jamet, 1995). La seconde 
vise à exploiter les redondances internes de la 
scéne, en les exprimant soit sous la forme de 
contraintes, soit sous la forme d'un modéle à 
optimiser. Un exemple simple de cette démarche 
est donné par les techniques de corrélation auto- 
matique en terrain naturel (la contrainte interne 
étant généralement formulée comme une borne à la 
pente). L'exemple précédent montre les limites de 
l'efficacité de cette contrainte (les deux reliefs 
calculés présentent, outre une différence impor- 
tante de rugosité, des écarts de plusieurs métres 
sur les extrema du terrain). La troisiéme repose 
sur la mise en concurrence des résultats de 
plusieurs algorithmes. Les méthodes employées 
peuvent rester procédurales (e.g. compétition 
entres plusieurs corrélations amorcées aléatoire- 
ment pour la restitution des bátiments : Kim et 
Muller, 1995), mais relévent souvent de tech- 
niques plus élaborées mariant concurrence, 
coopération et contraintes, au sein de systémes à 
base de connaissance (McKeown et al., 1985; 
Clément et al., 1993). La troisiéme s'appuie sur 
une redondance des données exploitées, et peut 
étre induite par l'application visée (accumulation 
d'images dans une application de surveillance — on 
pourrait citer ici nombre de recherches effectuées 
dans le cadre de financements ARPA) ou constituer 
un choix délibéré de méthode de production (e.g. 
Gabet et al., 1995). 
Nous n'aborderons pas ici les problémes relatifs à 
la modélisation des objets cherchés, ni aux mé- 
thodes de coopération d'algorithmes. Ces questions 
font aujourd'hui l'objet de recherches actives 
(dont la section précédente a tenté d'esquisser la 
diversité), mais ne sont pas pour l'instant arrivées 
à un stade opérationnel en mode automatique. Les 
paragraphes qui suivent seront consacrés aux deux 
autres voies (redondance des données et interac- 
tivité). L'apport de la redondance des données est 
discuté sur la base d'un exemple, en termes éco- 
nomiques et du point de vue du producteur de 
données (i.e. de l'utilisateur d'outils photogrammé- 
triques). L'interactivité est ensuite abordée, en 
soulignant les problémes liés à l'évaluation des 
gains de productivité. 
3.1. Redondance des données 
Gabet et al. (1995) ont récemment proposé, en 
collaboration avec la société ISTAR (France) une 
méthode de restitution des bátiments fondée sur un 
  
International Archives of Photogrammetry and Remote Sensing. Vol. XXXI, Part B3. Vienna 1996 
processus de corrélation automatique fortement 
redondant. 
Sur une zone test du centre de Marseille, une série 
de photographies à l'échelle du 1:8000 a été 
acquise avec un recouvrement longitudinal de 87%. 
Ce recouvrement permet de couvrir tout point de la 
zone de travail par 6 couples de photographies avec 
un rapport base sur hauteur (B/H) faible (inférieur 
à 0.5). Sur chacun de ces 6 couple, 3 algorithmes 
de corrélation automatique à fenêtre de taille fixe 
sont mis en oeuvre : un algorithme de corrélation 
standard, un algorithme contraint (contrainte 
d’ordre), et un algorithme fondé sur la recherche 
de surfaces planes optimales dans l’ensemble des 
hypothèses d’appariement de tous les points. 
On obtient ainsi 18 MNT de précisions a priori 
différentes (les rapports B/H des couples n’étant 
pas les mêmes), qui sont utilisés pour la constitu- 
tion du MNT filtré par une procédure de vote 
majoritaire. 
Le MNT filtré est ensuite segmenté par croissance 
de région, afin de séparer les bâtiments du sol. On 
déduit de ce dernier résultat les contours planimé- 
triques des îlots de bâtiments. Ces contours sont 
corrigés manuellement, puis un MNT final est 
calculé en affectant à chaque contour l’altitude 
médiane de la région qu’il délimite. 
La méthode a été testé sur une zone d’un kilomètre 
carré. Le taux de bâtiment à corriger est d’environ 
30%. La précision planimétrique est estimée à 
40 cm (écart moyen quadratique). La société 
ISTAR commercialise aujourd’hui des MNT urbains 
calculés par cette méthode. 
Une comparaison de ce processus avec le 
processus de saisie de la BDTopo® mis en 
oeuvre actuellement à l'IGN-F nous a paru intéres- 
sante. 
La BDTopo® contient, en milieu urbain, une 
description du báti assez proche du résultat obtenu 
par la méthode précédente. Seuls y sont représen- 
tés les îlots, par leur contour en 3 dimensions. 
Leur précision planimétrique est a priori moindre 
(un mètre d’écart moyen quadratique sur les angles 
de bâtiment), mais leur description altimétrique 
est plus fine (localisation en Z avec une précision 
d’un mètre — ce que le procédé de Gabet et al. ne 
garantit pas —, et description des décrochements 
d'altitude à l'intérieur des îlots). 
La BDTopo® est saisie par voie photogrammétrique 
classique (sur appareils de restitution analytique 
ou numérique), à partir de prises de vue à l’échelle 
du 1:20000 en ville (1:30000 en zone rurale). 
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