Full text: XVIIIth Congress (Part B7)

  
avéré qu'aprés plusieurs itérations le polynóme de degré 2 
engendrait de meilleurs résultats. 
Les phases suivantes de ce sous-programme sont la création 
d'une grille régulière de points (avec coordonnées terrestres), 
le calcul des pentes et leur exposition par rapport au Pôle 
Nord (pour la correction radiométrique) et enfin le calcul, 
par interpolation bilinéaire, des coordonnées des pixels qui se 
situent à l'intérieur de la grille de points. 
C'est en dernier lieu que s'effectuera la réattribution des 
niveaux de gris, par interpolation bicubique et en tenant 
compte de la correction radiométrique à effectuer pour 
chaque pixel. 
La correction de l'image s'arréte ici. A présent, tout pixel 
posséde sa propre valeur radiométrique et ses coordonnées 
UTM. A ce stade, les données brutes collectées sont util- 
isables et nous pouvons passer à leur traitement. En con- 
sidérant des classes de signatures particulières, nous al- 
lons ranger chacun des pixels de l'image dans sa classe 
d'appartenance. — Cette thématisation de l'ensemble de 
l'image va se faire par classification. 
4 CLASSIFICATIONS 
Dans une scène satellitaire, les objets au sol sont captés dans 
n canaux différents. On peut positionner ces objets dans un 
espace spectral (chaque canal formant un axe) suivant ses 
réponses radiométriques et constater qu'ils occupent des po- 
sitions différentes selon leur nature. Le but de la classification 
consiste à identifier, suivant des règles qui lui sont spécifiques, 
la classe a laquelle appartient chaque pixel de l'image. 
La classification se décompose en trois étapes principales: 
e L'établissement des classes par la recherche de signa- 
tures spectrales caractéristiques, 
e La classification de chaque pixel en fonction de critères 
particuliers, 
e Le contrôle des résultats. 
On peut distinguer deux types de classifications: celles pour 
lesquelles la première étape est réalisée avec une connais- 
sance a priori de la nature des pixels échantillons (super- 
visées) et celles pour lesquelles la recherche de signatures 
caractéristiques se fait automatiquement, sans connaissance 
préalable (non supervisées). Nous nous intéresserons à l'une 
du premier type, appelée Maximum Likelihood (ou encore 
maximum de vraisemblance). 
4.1 Principe du Maximum Likelihood 
Son procédé est sürement le plus connu et le plus répandu 
parmi les procédés de classifications supervisées. ll se base 
sur des lois statistiques pour attribuer chaque pixel à la classe 
la plus probable et introduit pour cela deux hypothèses : 
1. “un nuage de points caractéristique d'une classe 
possède une distribution normale”. 
2. “toutes les classes sont également probables” 
Elles permettent de simplifier les expressions mathématiques 
et d'aboutir à la règle du maximum de vraisemblance : 
f(X); (1) 
pu; X) du. 
b(w;/X) > 100), 
La classe j pour laquelle la probabilité conditionnelle p(w; /x) 
est maximale correspond à la classe d'appartenance la plus 
probable pour le vecteur X considéré. 
Les seules inconnues sont les paramètres intervenant dans 
la fonction densité f(X) (moyenne, covariance). Elles sont 
déterminées a partir de signatures spectrales caractéristiques 
pour chaque classe. 
4.2 Saisie des échantillons 
Nous avons distingué 15 classes différentes ("báti dense", 
" peu dense" , "feuillus" , " coniféres", etc.) et avons recherché 
des échantillons représentatifs par leur signature spectrale. 
La saisie des zones d'apprentissage est vraisemblablement 
l'opération la plus laborieuse mais aussi la plus délicate de 
la classification. C'est d'elle dont dépendra la qualité de la 
classification, car la signature de ces pixels échantillons de- 
viendra ensuite une référence lors de l'attribution des autres 
pixels. 
Dans la réalité, les confusions entre certaines des 15 classes 
de signatures restent incontournables et donnent naissance 
à des chevauchements de signatures dans l'espace spectral 
(ex: "bâti dense” et "bâti peu dense"). C'est pourquoi 
nous avons ensuite employé des classes principales (" Eau", 
"Forét", "Báti", " Terres" ). 
De plus, les signatures au sein d'une méme classe peuvent être 
plus ou moins dispersées. Pour répondre à ces inconvénients 
de maniére optimale, deux programmes ont été développés 
à l'institut, visant d'une part à assurer la distribution nor 
male du nuage et améliorer ses limites dans l'espace spectral 
et d'autre part, à minimiser les conflits entre les différentes 
classes de signatures saisies. 
4.3 Méthode de classification 
Pour les étapes suivantes, il serait intéressant de retrouver 
la valeur de confiance avec laquelle un pixel a été attribué 
à sa classe. C'est dans cette idée que l'IPF a développé un 
nouveau processus de classification, nommé "fuzzy" (Segl, 
1995). Il effectue une classification avec le Maximum Like- 
lihood, mais offre des valeurs de confiance de type Maha- 
lanobis. 
"Fuzzy" ne se limite pas à retenir la premiere classe la plus 
probable, mais aussi la seconde et troisième plus probable. 
L'image classifiée sera donc composée de six canaux. Les trois 
premiers sont consacrés aux trois classes les plus probables 
pour chaque pixel et les trois derniers aux trois valeurs de 
confiance correspondantes. 
4.4 Classifications obtenues 
Les processus précédemment cités sont ceux que nous avons 
employés pour classifier les images de 1984 et de 1993. 
Il est difficile de juger de la qualité d'une classification lorsqu'il 
est impossible de vérifier l'ensemble des résultats sur le ter- 
rain. La zone d'étude peut être trop étendue et/ou la date 
de captage trop ancienne. La classification de l'image de 
1984 regroupait les deux raisons. ll a toutefois été possible 
de comparer les premiers résultats à une petite classification 
de référence effectuée en 1984. 
La classification de l'image de juin 1993 a reposé sur l'emploi 
de cartes topographiques, de connaissances du terrain ii 
d'une classification déjà existante. Les résultats étaient JU£^ 
satisfaisants aprés contróles ponctuels sur le terrain. 
International Archives of Photogrammetry and Remote Sensing. Vol. XXXI, Part B7. Vienna 1996 
 
	        
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