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LE STEREOTOPOGRAPHE POIVILLIERS - SOM
TYPE B
I. - PRINCIPE ET DESCRIPTION GÉNÉRALE
L’observation (les clichés repose sur le principe Porro-Koppe. Chacun (les (leux clichés
(lu couple à restituer est placé dans une chambre, dite chambre de restitution, munie
d’un objectif identique à celui de prise de vue. 11 occupe par rapport à cet objectif
la même position qu’il occupait par rapport à l’objectif photographique au moment de
son impression; ceci permet de reconstituer optiquement sur l’appareil un faisceau perspectif
identique à celui qui a donné naissance au cliché.
Chaque chambre de restitution pivote, pour l’observation du cliché correspondant,
autour d'un axe vertical passant très sensiblement par le centre de la pupille d’émergence
de son objectif. L’observation est faite au moyen d’une lunette binoculaire portant deux
branches, mobiles autour d’un axe horizontal passant par ce même point, par lequel passe
également la ligne de visée de la branche de lunette.
Les positions de chacune des chambres et des branches mobiles de la lunette peuvent
être repérées sur des cercles gradués horizontaux (chambre) et verticaux (lunette), ceci
à l’aide de microscopes à oculaire micrométrique avec la précision du milligrade.
Chaque chambre peut être calée de façon arbitraire sur son support pivotant par rota
tion autour du centre de la pupille d’émergence de son objectif. 11 est ainsi possible d’orienter
par rapport à un plan horizontal le faisceau perspectif défini par le cliché et l’objectif,
comme l’était le faisceau de prise de vue, par rapport à un plan arbitraire de référence :
plan horizontal (XY) dans le cas de vues terrestres; plan vertical (XZ) sensiblement paral
lèle à la base dans le cas de vues aériennes. Les angles horizontaux a et verticaux i de repè-
rement de la direction de visée d’un point du cliché, sont alors égaux aux angles qu’un
opérateur, en station au point de prise de vue, aurait pu déterminer par visée directe du
point de l’espace correspondant à celui du cliché, à l’aide d'un théodolite dont l’axe
primaire aurait été calé normalement au plan de référence.
La lunette binoculaire est agencée de façon à fournir une image stéréoscopique correcte
du couple de clichés, quel que soit l’orientement relatif de ceux-ci. Les angles lus sur
les quatre cercles, et qui correspondent à la visée stéréoscopique d’un point, permettent donc
de déterminer la position du point correspondant de l’espace dans le système de référence
choisi, à condition que les points de vue et l’orientement des faisceaux perspectifs définis
par les deux clichés soient connus. Le problème à résoudre est un problème classique
d’ « intersection ».
Un mécanisme particulier, mécanisme restituteur, donne la solution de ce problème,
c’est-à-dire les trois coordonnées du point visé rapportées au système de référence
choisi; ceci à l’instant même de la visée stéréoscopique. Deux de ces coordonnées
peuvent être enregistrées immédiatement sur une feuille de projection placée sur un coordi-
natographe relié mécaniquement au dispositif restituteur.
Le mécanisme restituteur est constitué par un système de quatre leviers pivotant chacun
autour d’un axe vertical fixe et par deux mécanismes (relais) qui commandent la rotation
des deux branches de la lunette.