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Commission 3
peut suffire puisque le procédé a déjà été décrit. (Voir Baeschlin et
Zeller : Traité de Stéréophotogrammétrie.)
Je me contenterai de dire ceci seulement : Le procédé par point
nadiral constitue une méthode extraordinairement simple et pratique qui
peut s’employer sans calcul ni appareils spéciaux avec l’autographe Wild.
Il économise ainsi tous les dispositifs particuliers, comme par exemple la
possibilité de l’orientation indépendante des chambres séparées, la permu
tation stéréoscopique, la permutation de hase, etc... Les premières recher
ches préliminaires ont montré des erreurs systématiques. J'ai reconnu que
ces erreurs systématiques pouvaient être éliminées et que, pour cela, à
peu près au milieu de la bande de longueur maximum, un point devait
être donné en altitude, au moyen duquel les erreurs systématiques d’alti
tude pouvaient être déterminées. Ce point de vue s’est montré juste; pour
tant il est apparu dans les premières recherches que les erreurs acciden
telles jouaient encore un rôle notable, mais qui se réduisait à une variation
des erreurs systématiques à l’intérieur d’une même bande. En ce qui
concernait les erreurs de position, il apparaissait déjà alors que, d’après
les écarts linéaires qui en résultaient, la précision du dessin de ± 0,2 mm.
pouvait être maintenue. Pour poursuivre cette recherche, la Direction fédé
rale suisse du Cadastre eut l’obligeance de lever pour l’Institut photo-
grammétrique de l’Ecole Polytechnique fédérale, à la fin de mars 1934,
une bande s’étendant de Thun par-dessus Berne jusque dans la contrée
de Biel. La hauteur de vol au-dessus du sol était de 5.000 m. La bande,
longue de 52 km. et large de 4 km., a été couverte avec 36 couples de
plaques.
Cette bande de plus de 50 km. de long fournit maintenant la possibilité
d’achever les recherches prévues. Malheureusement, jusqu’à présent, je n’ai
pas eu le loisir de restituer la bande entière; pourtant je suis en! mesure
de donner le résultat d’une restitution partielle concernant 13 couples de
plaques de cette bande à l’échelle du 1/25.000. L’étendue sur laquelle un
pont a été jeté au moyen de la jonction par clichés successifs est d’environ
19 km. Trois points de contrôle étaient donnés dans le premier couple de
plaques, une altitude dans le sixième et un point de contrôle dans le
dernier couple de plaques. La distance entre les points de contrôle servant
de base au calcul d’erreur était de 17 km. Le calcul d’erreur s’effectuait
graphiquement en portant en abscisses les distances des points donnés
et en ordonnées les erreurs sur les altitudes. Ici un seul point de contrôle
du premier couple de plaques était utilisé (erreur d’altitude — 0 ) et les
distances du point d’altitude, situé au milieu de la bande et du dernier
point de contrôle étaient tirées de la restitution. La jonction des trois points
terminant les ordonnées par un arc de cercle fournissait, pour tous les
autres points déterminés à l’autographe, aux distances correspondantes