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Commission 4
quand les conditions fondamentales ne le sont pas) soit pour en provoquer
l’insuccès (même lorsque ces conditions sont parfaites).
Le manque de connaissance des données de tir ne permet pas d’ana
lyser les causes qui peuvent avoir influencé le tir et de séparer celles sub
jectives ou dépendantes de celles propres à l’instrument de pointage,
à la bombe, ou aux conditions atmosphériques dans lesquelles le tir a été
effectué.
Sans nous attarder à l’examen de ces éléments perturbateurs du
tir de chute qui nous conduirait en dehors de l’argument, voyons comment
au moyen de l’aérophotogrammétrie, il est possible d’obtenir ces données
de tir qui sont tellement importantes.
Dans ce but on a construit une chambre photographique identique à
la première, mais simplifiée, soit pour en rendre plus simple l’usage, soit
parce que pour cet emploi certains éléments tels que, par exemple, la
position de l’avion dans l’espace, ne sont pas nécessaires. Pour cela, la
chambre pour le phototir n’a pas de repères extérieurs; elle est à pellicule,
d'usage plus simple et approprié, la précision n’étant pas dans ce cas
aussi nécessaire que pour le contrôle de la vitesse des avions. Au comman
dement de l’opérateur l’appareil prend deux photos, la première instanta
nément et la seconde automatiquement environ 20 secondes après la
première. Sur les deux photos apparaît toujours l’horloge que nous
connaissons. Si le pointeur au moment du lancement de la bombe déclen
che l’appareil et si l’avion continue sa marche sans dévier de la route
suivie pendant les opérations de pointage, au moins jusqu’à l’exécution
de la seconde photo, nous déduirons de la position des points de prise et
du temps relatif écoulé entre les deux photos, les éléments qui nous servent,
c’est-à-dire :
a) la position du point de lancement de la bombe, par les données
du point de prise de la première photo;
b) le plan de tir, qui est le plan vertical qui contient les deux points
de prise:
c) la vitesse initiale de la bombe, par la vitesse de l’avion obtenue
par le temps et par la distance entre les deux points de prise.
Si au moment de l’exécution de la première photo on lance la bombe,
on pourra établir en relevant son point d’impact sur le terrain, la rela
tion du tir aux données dans lesquelles le tir a été effectué.
Abstraction fait du but, on pourra ainsi effectuer des épreuves de
bombe. Si le tir est effectué contre un but fixe, et si en même temps on
a relevé les données fournies par l’instrument (angle de dérive, de iir, et la
vitesse), il sera possible de vérifier la correspondance entre les données
réelles du tir et celles fournies par l’instrument, pour apprécier la précision
de celui-ci.