Troisième séance
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Un emploi particulièrement utile peut être trouvé dans le tir contre
but mobile, surtout si l’angle de tir est plus petit que le demi-angle de
champ embrassé par la chambre.
Ces considérations valent naturellement pour la première photo, car
la seconde ayant lieu lorsque l’avion est presque sur le but, celui-ci doit
nécessairement apparaître même si le demi-champ de la chambre est plus
petit que l’angle de tir.
Si l’on voulait étendre l’usage de ce procédé de contrôle du tir à
des avions doués d’une très grande vitesse, et volant à des hauteurs faibles,
conditions dans lesquelles l'angle de tir serait supérieur à celui donné
par les objectifs usuels, on pourrait recourir à des chambres accou
plées et aux dispositifs prismatiques usuels.
Le relevé de la position topographique du but dans les différentes
photos est possible même avec une seule photo, car, dans tous les cas, le
relief du terrain sur lequel le but se meut est connu.
Pour ces applications, sont naturellement valables toutes les considé
rations déjà fuites dans le cas de la vitesse des avions, quoique ces déter
minations ne soient pas aussi rigoureuses.
N’importe comment, celles-ci peuvent aussi être beaucoup simplifiées,
si sur le polygone on a disposé des signaux formant des figures géométri
ques régulières.
Si d’autre part, au lieu de déterminations expérimentales qui doivent
toujours être plus exactes, on voulait adopter le procédé pour des exer
cices on pourrait alors se servir également des données tirées des cartes
topographiques régionales pour la détermination de l’espacement des points
de prise, obtenant ainsi des résultats toujours suffisants pour ce but, même
s’il ne sont pas très exacts.
M. Vauzou fait remarquer, au sujet de cette communication, que la
méthode de restitution de M. Nistui présente l'avantage de restituer la
position des axes de l’avion dans l’espace, ce que ne permet pas d’obtenir
la méthode photogrammétrique avec photothéodolites au sol. Cependant
l’orateur fait remarquer, au sujet des bombardements fictifs, que la mé
thode qu’il a exposée à une séance précédente a l’avantage de placer sur
ie cliché le point exact où l’élève bombardier a fait son tir fictif. D’autre
part, cette méthode n’exige pas du pilote une tenue constante du cap
pendant la durée de chute de la bombe.
M. Nistri, en réponse à l’intervention de M. Vauzou, déclare qu’en
Italie aussi on a fait des exercices avec des photothéodolites à axe vertical
pour l’entraînement au tir de chute, mais non en vue d’expériences