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SYMPOSIUM PHOTO INTERPRETATION, DELFT 1962
et des services officiels, travaux inédits, échantillons de roches. La plus grande
partie de la documentation qui se trouve dispersée au Congo dans plusieurs
organismes est ainsi réunie.
Cette documentation très vaste a trouvé son plein emploi lorsqu’il fut décidé
en 1955, par la Commission de Géologie du Ministère des Colonies, de pro
céder à l’établissement de cartes géologiques détaillées de certaines parties du
Congo. Toutefois, les renseignements existants, provenant de sources très
variées, ne fournissaient pas, dans la plupart des cas, une répartition géogra
phique homogène des observations et de plus s’inscrivaient souvent dans des
interprétations disparates.
Il était donc logique de tenter l’emploi des techniques modernes de photo
géologie, en se référant à titre de contrôle aux observations existantes consi
dérées indépendamment de toute interprétation.
Méthode de photogéologie „Pré-Controlée”
Cette méthode, basée sur la connaissance au moins locale de la naturedes
roches des zones étudiées, peut se décomposer en 9 phases principales, qui re
présentent chronologiquement les opérations successives à effectuer.
1. Recherche et étude de toute la documentation relative à la région en
visagée (documents géologiques cités plus haut, documents topographiques
anciens et récents, photos aériennes, mosaiques, plans de vol).
2. Report de toutes les données de terrain sur des cartes aériennes plani-
métriques à l’échelle de 1/50.000, en créant par planchette, un carnet d’ob
servations, avec nouvelle numérotation de repérage, de façon à synthtetiser
les connaissances. La localisation précise des anciens itinéraires nécessite
souvent le recours aux photos aériennes.
3. Coloriage, en fonction de la lithologie, des points de la carte d’observation
obtenus à la phase précédente.
4. Etude rapide des mosaïques (non contrôlées, échelle 1/50.000), parfois
équipées également de points d’observation, pour obtenir une première vue
d’ensemble.
5. Etude détaillée des photos aériennes par examen stéréoscopique. Les
photos employées sont habituellement à une échelle comprise entre le
1/30.000 et le 1/40.000. Elles sont le plus souvent du type infrarouge, rare
ment de type panchromatique. Les appareils couramment utilisés sont le
stéréoscope à miroirs Wild (avec jumelles), le stéréoscope hollandais “Old
Défit”, et différents stérésocopes de poche à lentilles, souvent très utiles.
L’étude des photos est commencée par les régions qui possèdent à la fois
une grande densité d’observations de terrain x ) et une bonne expressivité
photogéologique. On établit ainsi des clés d’interprétation permettant de
poursuivre l’étude des régions voisines, dans lesquelles on contrôle cepen
x ) Certaines planchettes au 1/50.000 (environ 800 km 2 ) ne possèdent pas 50 point d’obser
vation, tandis que d’autres en comptent plus de 1000.