WORKING GROUP 5
SOGETIIA
357
les intéressant plusieurs états. Il peut être réduit au terroir. D’une manière
générale, la planification implique une succession des phases d’études parmi
lesquelles deux méritent de retenir particulièrement l’attention, ce sont:
1. l’élaboration des hypothèses de développement
- à partir des conditions du milieu sur lequel on se propose d’intervenir
(notamment: milieu naturel, milieu humain . . .) ;
- en fonction des autres impératifs qui s’imposent au planificateur (d’ordre
technique, économique, social, financier, politique . . .) ;
- en considération des objectifs assignés à l’échelon le plus élevé (état par
example) ;
2. la définition des opérations à réaliser.
Les deux phases présentent une importance primordiale lorsqu’ on aborde
un effort de planification en milieu rural.
Le présent exposé, consacré à l’aspect agronomique de la planification en
Afrique tropicale tend à souligner l’intérêt de ces préoccupations et à dégager
quelques normes de travail susceptibles, de par leur généralisation, de faciliter
la tâche des planificateurs. Au point de vue agronomique, le planificateur doit
aboutir à un programme de mise en valeur ou de développement rationnel des
ressources agricoles. En d’autres termes, il doit chercher les moyens de domes
tiquer le milieu naturel dans le but d’harmoniser l’équilibre biologique et les
lois naturelles avec les exigences des techniques et des impératifs économiques,
politiques et sociaux. Dans la mesure où elle échappe à l’empirisme, la planifi
cation réclame donc des connaissances objectives de l’ensemble des facteurs
conditionnant le stade actuel d’exploitation du milieu et ses possibilités de
développement. La cartographie donne une représentation synthétique de la
plupart de ces connaissances.
Méthodes d’action
Connaissance des conditions de milieu
La connaissance du milieu est la condition préalable à tout effort de planifi
cation. Ce n’est, en effet, qu’à partir de ces données de base essentielles que l’on
peut réaliser une synthèse harmonieuse et valable qui tient compte des inter
actions, souvent très complexes, des facteurs du milieu. Cette phase fait inter
venir des spécialistes de nombreuses disciplines dont les travaux se traduiront
par un nombre souvent élevé de documents cartographiés.
A titre d’exemple, on peut citer les cartes suivantes:
- planimétriques, altimétriques, hydrographiques;
- géologiques, hydrogéologiques et des formations superficielles;
- morphologiques, topométriques, physiographiques;
- botaniques (phytosociologiques et autres) ;
- pédologiques;
- des ressources en eaux actuelles et potentielles;
des répartitions des populations, des zones et des types de cultures;
- des aménagements hydro-agricoles actuels et possibles etc.