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La présence d’une espèce ligneuse dominante confère à
la savane un aspect particulier ; on parle de savane à
Lophira, savane à Borassus, etc.
Dans une savane, les espèces se reconnaissenta)
difficilement et sont fréquemment multicaules. Les plus
courante sont : b)
Pour les strates ligneuse
- le Combretum glutinosu
-le Gulera senegalensis- Acacia seyal,
- le Pterocarpus erinaceus,
- le Balanite aegyptiaca.
Pour la strate herbacée
- l’Andropogon gayanus
-j’Andropogon pseudapricus,
- le Pennissetum redicellatum.
La protection des savanes contre le feux de brousse
entraîne la constitution de couverts forestiers. Les
savanes sont souvent parcourues par les feux. Ceux-ci
modifient leur composition et agissent sur leur structure.
Les savanes protégées des feux pendant un nombre
suffisant d’années évoluent vers des boisements plus
denses, voire vers une forêt.
LE BOWAL
Il se pressente sous forme de plateau ou de glacis dont la
surface correspond à l’affleurement d’une cuirasse
ferrugineuse. Il est généralement dépourvu de végétation.
Mais des fissure colmatées par des limons argileux sont
parfois colonisées par des arbustes, des arbres ou des
herbes. Dans certaines régions, les étendues cuirassées
sur les épandages de gravillons sont hérissées de
termitières, champignons, etc.
LA PRAIRIE
Surface couverte de plantes herbacées, elle fournit du
fourrage ; c’est la prairie hygrophile. Elle colonise les
alluvions inondables du Fié mais également les marigots
dans des secteurs ou l’inondation est moyenne et peu
régulière d’une année sur l’autre.
La strate herbacée est dense, haute et continue. Sur
certaines buttes exondées, pousse une végétation
ligneuse rabougrie.
SECTEUR DE CULTURE ET OCCUPATION HUMAINE
Les fonds de vallées, colonises, protèges jusqu’à une
date récente par un grand cours d’eau et soumis à
l’anchocercose, constituent aujourd’hui les domaines
agricoles de la région. Avec la construction du barrage de
Sélingué et l’éradication de l’anchocercose, ceux-ci se
sont multiplies. L’exploitation massive du bois pour les
besoins de la ville de Bamako a généré des espaces
utilisés à des fins agricoles.
LA PHENOLOGIE
Méthodologie
Pour les espèces choisies, un calendrier phénologique a
été établi à partir des enquêtes faites.
D’après la caractérisation morphologique des différents
stades végétatifs réf.6 nous n’avons retenu que :
a) La phase feuillée (4stades) :
-début de la feuillaison,
-de la feuillaison (déploiement complet des feuilles) à la
sénescence (changement de couleur),-changement de
couleur des feuilles,
-chute des feuilles.
La floraison : depuis l’éclatement des bourgeons
floraux jusqu’au flétrissement des fleurs.
La fructification : la phénophase est la plus délicate à
définir, nous la divisons en trois stades :
-nouaison (elle n’est pas toujours d’observation facile),
-maturité,-chute des fruits.
D’une manière générale, pour la majorité des espèces de
la région d’étude, la phase de floraison se situe avant ou
pendant l’un des stades de la feuillaison.
STADE PHENOLOGIQUE DES DEUX PRINCIPALES
ESPECES
L’espèce ligneuse : Isoberlinia doka « SO ».
L’arbre a 10 ou 15 m de haut, peut atteindre 20 m et
pressente des feuilles composées alternées et glabres.
Les foilioles coriaces au nombre de 2 à 4 paires,
ordinairement 3 sont oves elliptiques, asymétriques à la
base qui est cunéiforme, aigu, ou arrondie. Le sommet
atténué est obtusement pointu. Les nervures et les
nervilles sont très apparents sur les deux faces du limbe.
Les feuilles jeunes possèdent de grandes stipules
falciformes insérées entre le pétiole et le rameau ; celles-
ci sont très rapidement caduques.
Découvrant des fleurs blanches subsessiles composées
de deux bractées épaisses et duveteuses, le calice
tubulaire comporte 5 lobes pointus. La corolle est formées
de sépales dressés et sessiles. Enfin, 10 étamines
entourent un ovaire velu.
Les fruits sont des gousses marrons finement situes
transversalement. Tomenteux à l’état jeune, puis
devenant glabres, ils peuvent atteindre 15 a 20 cm de
long et 5 à 6 cm de large.
Les Isoberlinia doka se rencontrent toujours en
peuplement simple, en groupe ou en bois plus important.
On ne les trouve pas disséminés sans la savane. Ils
occupent les terrains les plus médiocres existant dans les
pays soudano-guinéens : sableux, à carapace, rocheux,
cuirasses, etc.
Ces surfaces sont pâturables. Les arbres (d’Isoberlinia
doka) se multiplient abondamment par rejets de souche et
drageons ; d’ou la difficulté à maintenir l’équilibre de ces
formations sous exploitation. De décembre à février, ils
sont particulièrement repérables dans le paysage gris de
la savane boisée ou de la forêt-claire. A cette période leur
nouvelle feuillaison d’un vert éclatant, signale de loin leurs
peuplements dans la brousse uniformément desséchée.
La floraison a lieu de novembre a mars, (début saison
sèche), aux alentours de la nouvelle feuillaison.
Aussitôt après, vient la fructification. L’espèce reste
feuillue (pleine activité chlorophyllienne) jusqu'à la fin des
pluies (fin septembre). Le début octobre amène la période
de défeuillaison.
L’espèce constitue les plus belles forêt-claires à vitalité
extraordinaire des régions tropicales.
L’espèce herbacée : Andropogon gayanus.
Les diverses variétés botaniques reconnues à l’intérieur
de l’espèce ont des exigences écologiques différentes.
L’Andropogon gayanus est une espèce vivace formant
des touffes vigoureuses en forme de dune mesurant