sur les polyèdres *, nous pouvons maintement démontrer
le théorème suivant dans toute sa généralité.
THEOREME.
Etant donné un polyèdre convexe, dont tous les
angles solides assemblent plus de trois angles plans, il
est impossible de faire varier les inclinaisons des plans
de ce solide, de maniéré a produire un second polyèdre,
cpd serait forme avec les mêmes plans disposes entre eux
de la même maniéré que dans le polfedre donné.
Pour démontrer cette proposition, il faut distinguer
deux cas, selon qu’on fait varier les inclinaisons sur toutes
les arêtes , ou seulement quelques-unes de ces inclinaisons.
Premier cas.
Supposons qu’on fasse varier à-la-fois les inclinaisons
sur toutes les arêtes, et soit N le nombre total des chan
gements de signe qu’on trouvera d’une arête à la suivante,
en faisant le tour de chaque angle solide.
On a vu dans le lemme II, que le nombre des change
ments de signe ne peut être moindre que quatre pour
chaque angle solide.
Donc si on appelle S le nombre des angles solides, ou
aura N > 4S, le signe > n’excluant pas l’égalité.
J’observe maintenant que deux arêtes consécutives d’un
angle solide appartiennent toujours aune face du polyèdre,
et n’appartiennent qu’à une seule ; donc le nombre total des
changements de signe observés sur les arêtes consécutives
de chaque angle solide, doit être égal au nombre total de
changements de signe observés sur les côtés consécutifs de
chaque face; car il n’est aucun changement de signe dans
un système qui ne réponde à un pareil changement dans
l’autre.
Or, pour chaque face triangulaire, le nombre des chan
gements de signe ne peut être plus grand que deux; car en
faisant rentrer sur elle-même la suite -| 1-, ou la suite
H , on n’obtient que deux changements de signe.