TROISIÈME SUPPLÉMENT. i 9 i
Z,, Z a . ... Z n _,, auxquelles se joindra une partie algébrique, et une autre
partie qui ne contient que des fonctions de la première et de la seconde
espèce.
Une équation semblable exprimera la transcendante Z„_, par les trans
cendantes d’ordres inférieurs, jointes aux mêmes parties accessoires. Ainsi
l’on voit qu’en définitive la transcendante Z„ et toutes les transcendantes
d’un ordre moindre s’exprimeront par les mêmes fonctions auxquelles
s’applique directement le théorème général. Ce théorème acquiert ainsi
toute l’extension que nous voulions lui procurer.
223. Par les principes élémentaires du calcul intégral, on sait que l’in
tégrale fTdx peut être déterminée en partie algébriquement, en partie
par arcs de cercle et par logarithmes, toutes les fois que T est une fonc
tion rationnelle de x. Par la théorie dont nous venons d’établir les fon-
demens, on pourra exprimer semblablement la somme d’un certain
nombre d’intégrales particulières, représentées par J r Tdx, toutes les fois
que le quarré de T sera une fonction rationnelle de x.
Les plus simples de ces transcendantes sont celles qui ont reçu le nom
de fonctions elliptiques; toutes les autres, auxquelles on pourrait donner
le nom de fonctions ultra-elliptiques, se divisent en une infinité de
classes portant les numéros successifs 2, 3, etc.: et dans chaque
classe on distingue trois espèces entièrement analogues à celles que la
nature des choses a introduites dans la théorie des fonctions elliptiques.
La troisième espèce peut même être sous-divisée en deux autres, à
l’instar de la sous-division qui a lieu dans les fonctions elliptiques, se
lon que le paramètre est circulaire ou logarithmique.
Par les travaux successifs de différens géomètres, la théorie des fonc
tions elliptiques est devenue une branche importante de l’analyse. Par
le théorème de M. Abel, une carrière beaucoup plus vaste est ou
verte aux recherches des géomètres, puisqu’elle embrasse de nouvelles
classes de transcendantes en nombre infini, dont les propriétés ne sont
pas moins remarquables que celles des fonctions elliptiques, avec les
quelles elles ont beaucoup d’analogie, et qui étaient restées jusqu’à pré
sent entièrement inconnues.
Nous nous proposons de donner ici, au moins dans quelques exem
ples, une idée de ces propriétés nouvelles, dont nous avions en quelque
sorte provoqué l’investigation dans la première phrase de l’introduction
au tome I er . Pour avancer plus sûrement dans cette nouvelle carrière,
nous avons appuyé nos résultats sur des calculs numériques faits avec