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ANNEXE III
MESURE RAPIDE DE LA PLANÉITÉ DES PLAQUES
Comme on le sait, l'Institut Géographique National a toujours considéré l'emploi
des plaques en photogrammétrie aérienne comme indispensable à l'établissement d'une
carte réguliére de la Métropole et de l'Afrique du Nord. Depuis 1953, les films, qui jus-
qu'alors avaient été utilisés pour les levés exécutés dans les Territoires d'Outre-Mer,
ont été complétement abandonnés au bénéfice des plaques. On leur a, en effet, reproché
de graves défauts : du point de vue de la précision, malgré les progrés considérables
accomplis pour assurer leur stabilité dimensionnelle, les films n'ont pas une forme
géométrique bien définie, permettant une reconstitution suffisamment exacte du faisceau
perspectif ; du point de vue de la qualité de l'image, il est bien connu que, quel que soit
le type de matériel de développement employé, le traitement des films ést délicat et donne
lieu à des irrégularités (bandes, zones, taches diverses) d'autant plus à craindre que le
sujet photographié est peu contrasté, ce qui est souvent le cas en photographie aérienne
(régions désertiques, foréts équatoriales, etc.); du point de vue archivage des clichés,
la conservation des films exige beaucoup plus de précautions que celle des plaques. En
résumé, l'emploi de la plaque, s'il comporte des servitudes plus grandes avant et pendant
la prise de vues (conception des matériels, sécurité d'emploi, charges à emporter en
mission aérienne), donne ensuite au photogrammétre un document de qualité lui per-
mettant de tirer tout le parti possible d'une photographie aérienne prise alors qu'il ne
savait pas toujours, lorsqu'elle fut prise, quelle exploitation en serait faite.
Il est également important de noter que l'utilisation faite à l'Institut Géographique
National d'appareils de restitution du premier ordre appliquant le principe de Porro-
Koppe lui permet de limiter ses exigences quant aux tolérances à imposer à la planéité
des plaques. L'important n'est pas d'avoir une plaque plane à quelques microns prés,
mais bien d'enregistrer un document sur un support dont la forme géométrique est
suffisamment stable. Il est d'ailleurs heureux qu'il en soit ainsi, parce qu'aucun fabricant
de plaques photographiques au monde n'est capable d'assurer à sa clientéle que sa four-
niture répondra à une tolérance, déjà trop large lorsqu'on n'applique pas le principe
de Porro-Koppe, de + 0,01 mm par rapport à un plan moyen.
Utilisateur presque exclusif de plaques, l’Institut Géographique National s’est
appliqué à en contrôler la planéité. Cette question peut être vue sous plusieurs aspects.
Celui sous lequel elle présente les moindres difficultés consiste à faire des prélè-
vements sur les lots de fabrication livrés par le fournisseur et à déterminer la planéité
au moyen de mesures en Z faites au microscope à palpeur de la machine à mesurer
MU 214 B décrite à l'Annexe I de la présente communication. Une telle détermination,
faite habituellement sur 9 points bien répartis dans le format 19 x 19, demande environ
un quart d’heure et ne peut être opérée que sur des prélèvements, sacrifiés puisque voilés
par la lumière ambiante.
Le véritable problème qui se pose lorsque l’on doit envisager un emploi massif de
plaques est celui d’un choix rapide et sûr des verres à émulsionner chez le fabricant de
surfaces sensibles et, soit sous forme de prélèvements, soit en examinant toutes les
plaques émulsionnées une à une, celui d’une seconde sélection après coulée, les plaques
étant soustraites à l’action de la lumière.
Une première méthode consiste à avoir recours à un appareil interférentiel donnant
des franges d’égale épaisseur entre un plan de verre travaillé optiquement et la face de