Full text: XVIIIth Congress (Part B3)

tiques. L'intervention de l'opérateur dans la chaine de traitement pose quant à elle des difficultés d'éva- 
luation comparative des différentes solutions possibles pour l'environnement de saisie. 
Nous concluons sur quelques perspectives d'évolution pour les années à venir, concernant en particulier 
l'évolution potentielle du marché des données produites par photogrammétrie et les ouvertures qui 
seraient offertes par l'utilisation de capteurs numériques. 
1. INTRODUCTION 
L'apparition de techniques numériques dans les 
métiers de la photogrammétrie n'est pas nouvelle. 
Il y a déjà plus de dix ans, la technologie des appa- 
reils de restitution analytiques occasionnait de 
profonds changements dans la gestion des informa- 
tions saisies, et dans les méthodes de planification 
des travaux de restitution. On peut faire remonter 
l’automatisation des méthodes de saisie à un passé 
encore plus lointain : les premiers essais de mise 
en correspondance automatique d'images numé- 
riques datent des années 70 (pour la production de 
modéles numériques de terrain : Kreiling, 1976; ou 
dans le cadre d'études sur la vision Marr et 
Poggio, 1977), et l'on peut dater de la fin des 
années 50 les premiers essais d'automatisation par 
des techniques analogiques (Hobrough, 1959). 
Si l'avénement des appareils de restitution numé- 
riques, appelés également "stations de travail 
photogrammétriques numériques" ou 
“vidéorestituteurs”, cause une nouvelle révolu- 
tion, c'est parce qu'il est porteur de fortes réduc- 
tions des coüts de saisie, d'une part à travers une 
démocratisation de ces outils automatiques 
jusqu'alors réservés à la photogrammétrie expé- 
rimentale, et d'autre part via une diminution 
substantielle du prix des équipements. 
Ces derniéres années, les vidéorestituteurs ont su 
montrer leur capacité à répondre aux besoins 
opérationnels d'institutions dédiées à la cartogra- 
phie nationale, comme l'Institut Cartographique de 
Catalogne (ICC) ou l'Institut Géographique National 
français (IGN-F), et commencer à séduire de plus 
petites entreprises. 
Toutefois, si les techniques de mise en correspon- 
dance ont déjà montré quelques succès, dans les 
procédures d’aide à l’aérotriangulation comme dans 
la fabrication de modèles numériques de terrain, on 
ne peut en dire autant des outils d’aide à la saisie 
en mode vecteur. Bien que certains vidéorestitu- 
teurs offrent des fonctionnalités telles que l'assis- 
tance à la saisie des bátiments, par exemple, 
l'opérationnalité de ces outils n'est pas prouvée. 
Les utilisateurs des vidéorestituteurs ont sur ce 
point plus investi dans les potentialités futures de 
ce type d'équipement que dans ses avantages 
actuels. 
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International Archives of Photogrammetry and Remote Sensing. Vol. XXXI, Part B3. Vienna 1996 
Dans cet article, nous proposons d'éclairer ce 
constat par une bréve analyse de l'avancement 
actuel des recherches et des problémes de 
transfert de technologie posés aux industriels, aux 
chercheurs eux-mémes, ainsi qu'aux utilisateurs 
des vidéorestituteurs. Nous ne prétendons pas faire 
le tour du probléme — ni proposer de solution 
définitive. D'une part, nous nous limitons au 
domaine des applications topographiques ou carto- 
graphiques, qui correspondent à notre champ 
d'expérience. D'autre part, notre ambition reste 
plutót d'ouvrir le débat par quelques exemples qui 
nous ont paru significatifs. 
Nous consacrons une premiére section à un bref 
état de l’art concernant les recherches dans le 
domaine de la vision artificielle. Cette premiere 
réflexion n'écarte pas les techniques à base de 
corrélation, bien qu'elles ne soient pas à propre- 
ment parler des techniques d'extraction d'objets, 
dans la mesure oü les succés avérés de ces outils, 
ainsi que leurs limites, peuvent éclairer la question 
du transfert de la recherche à l'industrie. 
La section suivante propose des éléments de 
réflexion sur les difficultés intrinséques à l'auto- 
matisation des táches de saisie d'objets sur images 
numériques, que nous illustrons par quelques 
exemples dans le domaine de la restitution tridi- 
mensionnelle des bátiments et du réseau routier. 
Nous proposons enfin une synthése sous la forme de 
propositions pour les futures orientations de la 
recherche et les collaborations entre recherche et 
industrie. 
2. LES TRANSFERTS DE TECHNOLOGIE 
2.1. Panorama de la recherche 
Les applications de l'analyse d'image à la restitu- 
tion se partagent en deux groupes distincts : d'une 
part, les calculs de mise en correspondance à base 
de corrélation automatique ou d'appariement de 
primitives (feature-based matching), et d'autre 
par les outils d'extraction d'objets. Cette sépara- 
tion a, en premier lieu, un sens historique. Méme 
si, dans le domaine de la robotique, les applications 
de reconnaissance d'objets on été étudiées aussi 
    
  
  
  
    
    
   
    
  
   
  
  
  
  
    
     
  
    
  
    
  
   
  
     
    
   
  
  
  
     
   
    
   
  
     
     
   
    
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