Full text: Proceedings of the Symposium on Global and Environmental Monitoring (Pt. 1)

sont fonction de la position des limites fixées 
entre segments, et les contrastes sont fonction 
de leur intensité. Ainsi, en forêt, il est 
possible d'augmenter les aires occupées par le 
résineux dense ou les peuplements défoliés. 
Calibration des scènes multidates 
Ces processus d ' accentuation numérique de 
l'imagerie satellite s'inscrivent dans le cadre 
d'une recherche visant à mettre au point des 
méthodologies capables de produire des images aux 
relations couleurs-objets au sol relativement 
stables quelle que soit la scène traitée ou le 
territoire étudié. Cet objectif demeure 
difficile à atteindre. Dâ aux conditions 
phénologiques et atmosphériques prévalant au 
moment du captage des données, chaque scène revêt 
des caractères particuliers affectant, pour 
chacune des bandes spectrales, la valeur relative 
des réflectances des objets au sol. 
Conséquemment, les histogrammes des composantes- 
images issues d'une TCP ou de combinaisons 
linéaires de bandes ont une distribution de 
végétation variable. Ces variations étant 
ordinairement faibles, l'allure générale des 
patrons de couleurs d'images provenant de données 
de dates et de localisations différentes demeure 
sensiblement la même, leur signification pouvant 
cependant différer. 
Les corrections radiométriques usuelles basées 
sur le calage des nappes d'eau ne semblant pas 
suffisantes, d'autres types de calibration ont 
été développés. Pour des scènes individuelles 
sans chevauchement, une calibration thématique 
contribue à systématiser les résultats. Pour 
chacune des bandes spectrales utilisées, certains 
types de couvert sont à priori fixés à des 
niveaux de réflectance déterminés par étalements 
linéaires ("piecewise stretch"). Les couverts 
sont choisis principalement de manière à fixer 
les extrémités des bandes spectrales. En 
territoire forestier, les nappes d'eau, le 
conifère mûr et dense, le feuillu dense et les 
aires dénudées semblent être un choix approprié. 
Dans le cas de scènes se chevauchant, il est plus 
simple de calibrer la moyenne et l'écart-type 
d'une surface commune. La surface choisie ne 
doit cependant pas avoir subi de changements 
entre les deux dates de captage des images. Dans 
certains cas, une calibration thématique 
subséquente contribue à compenser pour de légères 
variations phénologiques ou dues à la croissance 
annuelle de la végétation. 
Classification de l'image accentuée 
Les méthodes d'accentuation décrites plus haut 
produisent des images aux patrons définis, 
orientées pour une meilleure représentation 
possible du territoire à l'étude. Comme leurs 
composantes sont exprimées en niveaux de gris 
volontairement réduits, elles peuvent être 
qualifiées de "pseudo-classification". Par 
exemple, une image dont les trois composantes 
sont respectivement segmentées en 8, 5 et 4 
tranches ne renferme qu'un maximum de 160 
couleurs dont une trentaine dominent dans les 
principaux couverts, les autres étant des tons 
intermédiaires représentés par des pixels plus ou 
moins isolés. Les couleurs significatives dont 
la représentativité est connue peuvent être 
regroupées pour disséquer 1'image en classes 
statistiques ou pour la classification de thèmes 
à superposer à l'accentuation. Certains thèmes 
sont déjà bien identifiés par une seule couleur. 
Pour ce faire, l'accentuation choisie est montée 
sur le visuel et la valeur numérique de la ou des 
couleurs, représentant chacun des thèmes à 
classifier, est notée pour chacune des trois 
composantes-image segmentées. Par la suite, un 
simple algorithme de classification par paral 
lélépipèdes permet de classifier les thèmes 
(couleurs) sélectionnés suivant leurs trois 
valeurs minimums et maximums. 
INTERPRÉTATION ET CARTOGRAPHIE 
La majorité des projets réalisés jusqu'à 
maintenant à partir de ces accentuations l'ont 
été suivant quatre étapes principales : 
accentuation préliminaire, vérification-terrain, 
accentuation finale et interprétation- 
cartographie . L ' accentuation préliminaire 
Imprimée sur papier photographique servait de 
document de base pour inventorier la région 
étudiée par survols en hélicoptère, transects au 
sol ou photographies aériennes. L'accentuation 
finale, produite à l'aide des informations- 
terrain, était imprimée sur diapositives. 
L'interprétation et la cartographie étaient 
réalisées simultanément à l'aide d'une table à 
surface transparente, les diapositives étant 
projetées de l'arrière sur une carte 
planimétrique translucide. 
Présentement, pour répondre au besoin exprimé 
d'un produit final sous forme numérique 
intégrable aux banques de données, on a de plus 
en plus recours à une "station d'interprétation 
numérique interactive" permettant de tracer les 
polygones directement sur le visuel et de les 
emmagasiner sous forme numérique. Une recherche 
est présentement en cours pour automatiser 
davantage ce processus d'interprétation. 
LES APPLICATIONS 
Depuis une dizaine d'années, ce mode 
d'interprétation d'images satellites accentuées 
par traitement numérique (Figure 2) a été utilisé 
au Québec pour la réalisation de plusieurs 
projets d'envergure. L'imagerie Landsat MSS a 
servi à réaliser les premiers projets couvrant de 
vastes territoires nordiques (Beaubien, 1984b). 
A la fin des années 70, le Centre de foresterie 
des Laurentides (C.F.L. ) assisté d'Hydro-Québec 
(HQ) dressait une carte de végétation synthèse, à 
l'échelle de 1:250 000, pour un territoire de 
80 000 km 2 à la Baie d'Hudson. Cette car 
tographie fut fort utile aux biologistes d'Hydro- 
Québec pour évaluer le potentiel faunique de la 
région, particulièrement des zones appelées à 
être ennoyées suite aux futurs aménagements 
hydro-électriques (Somer, 1981). 
L'aspect opérationnel de la méthodologie fut 
reconnu et l'assistance du CFL fut demandée pour 
mettre sur pied un autre projet semblable 
couvrant le bassin de la rivière Caniapiscau à la 
Baie de James. Ce projet réalisé par le secteur 
privé pour le compte de la Société d'énergie de 
la Baie James, avait pour objectif de produire 
une cartographie (1:125 000) végétale sur un 
territoire de 82 000 km 2 pour qualifier les 
habitats fauniques, particulièrement ceux du 
caribou (Somer 1983). Le coût total des travaux 
730
	        
Waiting...

Note to user

Dear user,

In response to current developments in the web technology used by the Goobi viewer, the software no longer supports your browser.

Please use one of the following browsers to display this page correctly.

Thank you.