l6‘fT GÉOMÉTRIE.
soient M et N les sommets de deux angles solides
quelconques de l’un des polyèdres, M' et N' les som
mets homologues de l’autre polyèdre; il faudra, sui
vant la définition, que les droites MM', NN', soient
perpendiculaires au plan ABC, et qu elles soient divi
sées en deux parties égales aux points m et n où elles
rencontrent ce plan. Cela posé, je dis que la distance
MN est égale à M'N'.
Car si on fait tourner le trapeze wz'M'N'«. autour
de mn jusqu’à ce que son plan s’applique sur le plan
raMNa; à cause des angles droits en m et en n, le
côté mM' tombera sur son égal mM, et /¿N' sur «N ;
donc les deux trapèzes coïncideront, et on aura
MN = M'N'.
Soit P un troisième sommet du polyèdre supérieur,
et P' son homologue dans l’autre, on aura de meme
MP=M'P' et NP=N'P' ; donc le triangle MNP,
qui joint trois sommets quelconques du polyèdre su
périeur , est égal au triangle M'JN'P' qui joint les trois
sommets homologues de Vautre polyèdre.
Si parmi ces triangles on considéré seulement ceux
qui sont formés à la surface des polyèdres, on peut
déjà conclure que les surfaces des deux polyèdres
sont composées d’un meme nombre de triangles égaux
chacun à chacun.
Je dis maintenant que si des triangles sont dans un
même plan sur une surface et forment une même face
polygone, les triangles homologues seront dans un
même plan sur l’autre surface et formeront une face
polygone égale.
En effet, soient MPN, NPQ, deux triangles adja
cents qu’on suppose dans un même plan , et soient
M'P'N', N'P'Q', leurs homologues. On a l’angle
MNP= M'N'P', l’angle PNQ=P'N'Q'; et si on
joignait MQ^et M'Q', le triangle MNQ serait égal à
M'N'Q', ainsi on aurait l’angle MNQ=M'N'Q'.