LIVRE VI.
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Mais puisque MPNQ est un seul plan, on a l’angle
MNQ=MNP + PNQ; donc on aura aussi M'N'Q'
—M'N'P' -f- P'N'Q'. Or,, si les trois plans M'N'P',
P'N'O, M'N'Q', n’étaient pas confondus en un
seul, ces trois plans formeraient un angle solide, et
on aurait * l’angle M'N'Q'< M'N'P'+ P'N'Q'; * 20 .5.
donc, puisque cette condition n’a pas lieu, les deux
triangles M'N'P', P'N'Q', sont dans un même plan.
Il suit de là que chaque face, soit triangulaire, soit
polygone, dans un polyèdre, répond à une face égale
dans l’autre, et qu’ainsi les deux polyèdres sont com
pris sous un même nombre de pians égaux, chacun à
chacun.
Il reste à prouver que linclinaison de deux faces
adjacentes quelconques dans l’un des polyèdres est
égale à l’inclinaison des deux faces homologues dans
l’autre.
Soient MPN, NPQ, deux triangles formés sur
l’arête commune NP dans les plans des deux faces
adjacentes; soient M'P'N', N'P'Q', leurs homolo
gues; on peut concevoir en N un angle solide formé
par les trois angles plans MNQ, MNP, PNQ, et en
N' un angle solide formé par les trois M'N' Q',
M'N'P, P'N'Q'. Or, on a déjà prouvé que ces angles
plans sont égaux chacun à chacun; donc l’inclinaison
des deux plans MNP, PNQ, est égal# à celle de leurs
homologues M'N'P', P'N'Q' *. *22,5.
Donc, dans les polyèdres symmétriques, les faces
sont égales chacune à chacune, et les plans de deux
faces quelconques adjacentes d’un des solides, ont
entre eux la même inclinaison que les plans des deux
faces homologues de l’autre solide.
Scholie. On peut remarquer que les angles solides
d'un polyèdre sont les symmétriques des angles solides
de Vautre polyèdre; car si l’angle solide N est formé
par les plans MNP, PNQ, QNR, etc., son homolo-