GÉOMÉTRIE.
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APPENDICE AUX LIVRES VI et VIL
LES POLYÈDRES REGULIERS.
PROPOSITION PREMIERE.
THÉORÈME.
Il ne peut y avoir que cinq polyèdres réguliers.
Car on a défini polyèdres réguliers ceux dont toutes les
faces sont des polygones réguliers égaux , et dont tous les
angles solides sont égaux entre eux. Ces conditions ne peu
vent avoir lieu que dans un petit nombre de cas.
i° Si les faces sont des triangles équilatéraux , on peut
former chaque angle solide du polyèdre avec trois angles
de ces triangles , ou avec quatre, ou avec cinq : de là naissent
trois corps réguliers, qui sont le tétraèdre, l’octaèdre , et
lïcosaèdre. On n’en peut pas former un plus grand nombre
avec des triangles équilatéraux , car six angles de ces tri
angles valent quatre angles droits, et ne peuvent former
*21,5. d’angle solide*.
2° Si les faces sont des quarrés , on peut assembler leurs
angles trois à trois ; et de là résulte l’hexaèdre ou cube.
Quatre angles de quarrés valent quatre angles droits, et
ne peuvent former d’angle solide.
3° Enfin , si les faces sont des pentagones réguliers , on
pourra encore assembler leurs angles trois à trois, et il en
résultera le dodécaèdre régulier.
On ne peut aller plus loin ; car trois angles d’hexagones
réguliers valent quatre angles droits , et trois d’heptagones
encore plus.
Donc il ne peut y avoir que cinq polyèdres réguliers ,
trois formés avec des ti’iangles équilatéraux, un avec des
quarrés , et un avec des pentagones.
Scholic. On va prouver dans la proposition suivante que