NOTE II.
286
On suppose, dans tout ce qui précédé, que les surfaces se
mesurent par le produit de deux lignes , et les solidités pur
le produit de trois ; c’est ce qu’il est facile de démontrer
aussi par voie d’analyse. Considérons un rectangle dont les
dimensions sont p et q, et sa surface qui est une fonction
de/? et q, i’eprésentons-la par (p : (/?, /). Si on considéré
un autre rectangle dont les dimensions sontp-\~p' et q, il
est clair que ce rectangle est composé de deux autres, l’un
qtii a pour dimensions p et q, l’autre qui a pour dimensions
p' et q ; de sorte qu’on aura
<P : q)-9- (p■> q) +?:(/»'• q)-
Soit /?'—/?, on aura <p(a/?,/)zz:2(p(/?, q). Soit p'—
2 /?, on aura <p ( 3 p, q) = y{p, / ) -f- (p ( 2 /?, q) = 3 <p
(/?,/). Soit/?'— 3 p, on aura cp(4/?,/) — <p(/?,/)-|-
ç(3/?,/) — 4(p (/?, q). Donc en général, si/est un nombre
entier quelconque, on aura <p (/ /?,/) m/- <p (/?, <7) ou
9(p»î7) ?(*/>>?) ti . 1 .• 9(p*q)
= . Il resuite de la que est une
P h P P
telle fonction de/?, qu’elle ne change pas en mettant à la
place de p un multiple quelconque //?. Donc cette fonction
est indépendante de/?, et ne doit renfermer que q. Mais
(p (p, q )
par une raison semblable-!— —doit être indépendante
de q ; donc ^ ^ ^ - ne renferme ni p ni et ainsi cette
pq
quantité doit se réduire à une constante a. Donc on aura
©(/?/)—»/?/; et comme rien n’empêche de prendre
rzzi , on aura (p (p, q') —p q ; ainsi la surface d’un rec
tangle est égale au produit de ses deux dimensions.
On démontrerait, d’une maniéré absolument semblable,
que la solidité d’un parallélépipède rectangle dont les di
mensions sont /?,/,?*, est égale au produit p q r de ses trois
dimensions.
Nous observerons, en finissant, que la considération des
fonctions , qui fournit ainsi une démonstration très-simple
des propositions fondamentales de la Géométrie, a déjà été
employée avec succès pour la démonstration des principes
fondamentaux de la Mécanique. Voyez les Mémoires de
Turin, tome II.