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A Munich, ring. Sutor a continué, avec succès, ses travaux de photogrammé-
trie appliquée à l’architecture. En utilisant des photos d’amateur, il a recons
truit, en se servant de comparateurs monoculaires, la coupole de la Tour de
Perlach dont il a tracé planimétrie et profils avec une erreur moyenne de quel
ques millimètres seulement. Dans la reconstruction du théâtre municipal
d’Augsbourg, l’Ing. Sutor a réalisé une planimétrie 1: 20 avec courbes de niveau
de 0.25 m. d’équidistance. Les vues furent reprises avec un petit appareil Fins-
terwalder muni de dispositif pour photographier à courte distance.
La restitution fut effectuée au stéréoplanigraphe C8, avec erreur altimétrique
moyenne de + 5 mm, compréhensive de celle due au lever et à la reconstruc
tion du modèle du toit du théâtre, et celà dans la détermination de 1 700 points.
En France et sur requête de certains Services des Beaux Arts, l’I. G. N.
(Institut Géographique National) s’est intéressé de levers de monuments. Faute
de matériel approprié, il a aménagé un appareil à main Poivilliers S. O. M.,
format 13 X 18, avec objectif Périgraphe f = 150 mm, supports et accessoires
spéciaux d’après les principes définis dans la communication de l’I. G. N. à la
Commission V du Congrès de la Haie (1948): »La stéréophotogrammétrie au
service de l’Architecture».
Ce matériel ayant donné de bons résultats, va être employé en Egypte poul
ie lever de divers monuments qui seront submergés par la mise en eau du
barrage d’Assouan. La restitution se fera au stéréographe Poivilliers S. O. M.
mod. B, au début de 1956.
Le »Centre d’Entraînement International pour levers aériens» de Delft (Pays
Bas) a été prié d’étudier la possibilité de lever un ancien temple egvpties, mais
aucune décision n’a encore été prise à cet égard.
En Suisse, on reconstruit des voûtes et des pilliers d’une fontaine monumen
tale: »Sainte Marie» (Einsiedeln) détruite en 1890, en utilisant de vieilles
photos dans un plan vertical.
En Italie, les Usines Galileo (Florence) ont réalisé un appareil spécial pour
la photographie de monuments, et la Société E. I. R. A. (Florence) a effectué
des levers d’essai, dont on ne connaît pas encore les résultats.
En Autriche, l’Institut de Géodésie de l’Ecole Polytechnique de Graz a presque
mis au point un instrument pour des levers photogrammétriques de structures
statiques et hydrauliques. Les études théorique en cours de publication et les
épreuves déjà faites ne laissent aucun doute sur le résultat final.
La Belgique a appliqué, dès 1951, la même méthode pour des mensurations
de déformations (cf. G. Lemaire dans Bulletin n° 24 de la Société Belge de
Photogrammétrie).
Au Canada, d’après une communication de Mr. T. J. Blacliut, ont été faits
quelques essais d’applications photogrammétriques par le Conseil National des
Recherches pour déterminer des déformations de matériaux de construction, en
se servant des méthodes stéréoscopiques et Pantoflicek. A cause des difficultés
technique survenues, le seul système Pantoflicek a pu être à fond et la Section
photogrammétrique a démontré, avec la collaboration de la Division Edilité,
qu’il était possible d’obtenir avec ce système une précision de quelques dixièmes
de mm pour une distance maximum de 20 mètres.
Les principaux avantages de la méthode photogrammétrique, comparée à
d’autres méthodes, dans la technique édile sont: simplicité, possibilité d’obtenir
toutes les données nécessaires pour une détermination complète et reproducti
bilité des résultats. En tenant compte de tout cela, la Division Edilité du