Full text: XVIIIth Congress (Part B3)

    
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tique épouse ici en effet intégralement le fonction- 
nement (en terme de décomposition des táches) du 
processus manuel qu'il se propose de remplacer. La 
corrélation automatique pour la production de MNT 
aurait pu poser plus de questions, dans la mesure 
oü elle apportait un produit différent (d'un jeu de 
courbes de niveau — et pas seulement au niveau du 
format, mais aussi du contenu). Elle ne s'est impo- 
sée... qu'avec le temps et l'usage. 
On peut craindre que les propositions de nouveaux 
outils de saisie semi-automatiques ne soient 
confrontés à la méme situation et que les passages 
de la photogrammétrie expérimentale à la photo- 
grammétrie opérationnelle ne soient possible qu'à 
un rythme assez lent. 
La fragilité des algorithmes de bas niveau 
reste le principal facteur limitant de l'évolution 
des vidéorestituteurs. L'expérience d'HELAVA à la 
fin des années 80 est en ce sens encore significa- 
tive de la situation actuelle. La recherche a large- 
ment progressé depuis, en particulier dans le 
domaine de la modélisation des objets, et des pas 
importants ont été franchis pour la résolution de 
problémes restreints. Toute la communauté scien- 
tifique s'accorde toutefois, au vu de la variabilité 
des contextes naturels, pour admettre qu’il n’y 
aura pas de solution automatique à court terme, et 
qu'il faut donc se tourner vers des outils interac- 
tifs pour l’élaboration de solutions opérationnelles. 
L’intervention de l'opérateur reste donc 
nécessaire. Elle n'apporte pourtant pas de panacée, 
en particulier parce qu'elle souléve des problémes 
non triviaux d'évaluation des outils. L'introduction 
d'interventions d'un opérateur dans une chaine de 
traitement automatique ne peut étre faite indépen- 
damment de celle-ci, et conduit donc, sauf rare 
exception, à une refonte de l'interface. S'il est 
déjà délicat de comparer des processus différents 
dans un contexte opérationnel défini (i.e. chez un 
utilisateur donné), l'évaluation de nouveaux 
processus indépendamment d'une application 
précise (i.e. dans le contexte du constructeur de 
systémes, qui veut satisfaire l'ensemble de sa 
clientéle) pose de beaucoup plus sérieuses difficul- 
tés. 
La généricité des outils ne peut pour l'instant 
que rester un objectif à long terme. En dépit des 
progrés effectués en terme de modélisation, force 
est de constater que les seuls résultats concrets 
disponibles ont été obtenus dans des cadres relati- 
vement restreints. Méme lorsque des modéles 
plutót génériques sont utilisés, comme dans le cas 
de l'extraction du réseau routier, l'application se 
limite à une gamme d'échelles de prise de vue 
comme de type d'objets (e.g. Airault and Jamet, 
  
International Archives of Photogrammetry and Remote Sensing. Vol. XXXI, Part B3. Vienna 1996 
1995). Ceci peut conduire à faire porter le poids 
des investissements de recherche-développement 
aux utilisateurs, et donc à limiter les nouveaux 
outils aux besoins des gros producteurs, qui sont 
rarement les plus mobiles pour ce qui concerne la 
définition de nouveaux produits. 
3. DES SOLUTIONS ET DES ENJEUX 
La fragilité des outils de bas niveau est un obstacle 
à l'utilisation industrielle des techniques de recon- 
naissance de forme. Il ne faut pourtant pas attendre 
de progrès notables dans les améliorations pure- 
ment algorithmiques de ces outils. 
On prend l'exemple d'une technique aussi “simple” 
et bien établie que la corrélation automatique. La 
figure 1 illustre le résultat de calculs de Modéle 
Numérique de Terrain (représentés ici en estom- 
page) par le corrélateur ATE d'Helava, sur le 
méme couple de photographies aériennes numérisé 
d'une part avec le scanner PS1 de 
ZEISS/INTERGRAPH et d’autre part avec le scanner 
DSW 200 d'Helava. 
       
Figure 1 : MNT calculés par corrélation avec le logiciel 
ATE d'Helava.. A gauche, MNT calculé sur images scannées 
sur DSW 200 (Helava). A droite, MNT calculé sur images 
scannées sur PS1 (Zeiss/Intergraph). En blanc, deux 
coupes du terrain suivant la méme section (portée sur la 
figure). 
Cette exemple montre la sensibilité d'un proces- 
sus, qui pourtant comprend des contróles de cohé- 
rence interne (sur la pente locale du terrain 
extrait, par exemple), à la qualité des images. 
Dans le domaine de la reconnaissance d'objets, les 
outils de segmentation (détecteurs de discontinui- 
tés comme opérateurs de croissance de régions) 
montreront une sensibilité encore plus grande ; et 
la robustesse des méthodes proposées est donc à 
rechercher dans un contróle à plus haut niveau du 
résultat. 
On peut distinguer quatre pistes principales dans 
cette recherche de robustesse — méme si cette 
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